Le pianiste belge Florian Noack est souvent invité en Chine, aux Etats-Unis en Allemagne ou en France. Son nom est peu à peu à l’affiche des salles de concert de son pays natal. En 2019, son agenda est coché de quatre dates en France. Il sera présent à la Folle journée de Nantes en janvier. 
Le pianiste belge Florian Noack peut faire comme sien l’adage : Nul n’est prophète en son pays. Même s’il confie que les choses sont en train de changer dans ses relations artistiques avec le Plat Pays : « Comme je suis parti suivre mes études à Cologne quand j’avais seize ans, j’ai eu plus de relations avec l’Allemagne ou la France en début de carrière. Pour vous dire : je n’ai jamais joué dans mon village à Braine l’Alleud, situé à quelques kilomètres de Waterloo.»

D’ailleurs, son agenda corrobore son propos puisqu’il revient tout juste de Marseille et Paris où il a joué à la Criée et à la salle Gaveau: « Mais je sens que maintenant en Belgique, j’ai une chouette dynamique depuis mon prix obtenu au concours de la Reine Elisabeth.» Le temps du trajet il a pu apprécier les pentes du mont Ventoux qu’il a gravies l’été dernier quand il était en vacances dans cette région: «C’est vraiment très difficile et il y avait beaucoup de vent. Je reconnais avoir mis pied à terre, mais on voulait arriver au sommet. On a la photo souvenir. »
Abondance de biens de nuit pas, il aurait pu aussi se former auprès de Brigitte Engerer qui lui avait fait une proposition à la suite d’une master class quand il avait quinze ans : « Je ne me suis pas posé la question si je voulais suivre les cours de Brigitte Engerer, je voulais suivre Vassily Lobanov. Il a joué en duo avec Richter. C’est un des très grands musiciens russes de sa génération. Je suis allé à Cologne car il était à Cologne, sinon je serais allé ailleurs. Je ne pose pas la question à savoir si je regrette de n’avoir pas pris une autre voie. Mais ça ne signifie pas que je ne fais pas d’erreur.»
Comme il se ne pose pas la question de la mondialisation culturelle : « Pour moi deux réponses sont possibles, la mondialisation gêne les artistes locaux et ils sont besoin d’une forme de protectionnisme ou la mondialisation est une richesse et donc un plus pour le public qui peut écouter d’autres interprètes très différents. Pour ma part, je suis plutôt favorable à cette mondialisation. Je pense que de toute façon, la concurrence est permanente et elle existe à la taille des pays. »
S’il ne se posait pas de questions pour choisir tel morceau à travailler plus jeune, celles-ci arrivent avec l’expérience : « Avant je jouais ou je travaillais ce que j’avais envie sur le moment. Maintenant je sais que le temps est limité et que je ne jouerais pas tout ce qui a été écrit pour le piano. Pour élaborer un programme, il faut faire des choix et que ça m’est de plus en plus difficile de choisir. On peut dire que c’est un problème de luxe. »
Pour l’instant il s’est placé sous l’ère des transcriptions et des choses rares : « Néanmoins j’ai deux fers de lance dont Shéhérazade, de Rimski-Korsakov dont j’ai fait la transcription, celle que je trouve la plus aboutie. Souvent cette œuvre vampirise le reste de la soirée et le public ne retient le plus souvent que cette pièce.»
Certains artistes ont comme projet d’organiser un festival, Florian Noack y pense sans y penser vraiment : « C’est vrai aussi qu’à Cologne, on m’a confié une petite salle à disposition avec un Steinway. Avec mon épouse on organise des concerts régulièrement en invitant des amis ou des pianistes que nous avons découverts sur disque. »
Florian Noack a d’ors et déjà enregsitré trois disques dont deux consacrés à Sergei Lyapunov et entre les deux volumes un opus intitulé « Transcription et paraphrases ». Son souhait, un rêve pour l’instant, serait de transcrire des œuvres d’Igor Stravinski : « Il y aurait de chouettes choses à faire, mais Stravinski est très protégé car il a posé un véto. Mais il y a des choses très bien chez Prokofiev. »

Photo Copyright Danilo Floreani

La vidéo de Florian Noack

Où entendre Florian Noack en France ?

  • Le 30 janvier, à la Folle journée de Nantes ; 
  • Le 7 février, Concert à l’Auditorium du Louvre ;
  • Le 22 Septembre, Cité de la Musique (Paris) ;
  • Le 17 novembre, Esprit du Piano à Bordeaux

Renseignement à Florian Noack