Boris Trouchaud est contrebassiste au sein de l’Orchestre philharmonique de Radio France. Il raconte qu’il a intégré la phalange trois ans auparavant, quand il était encore étudiant au Conservatoire national supérieur de Paris : «On y entre par concours quand il y a un départ volontaire ou à la retraite. » Il annonce qu’ils étaient une cinquantaine de candidats à concourir pour trois postes à pourvoir : « Pour les vents ou les violons, il y a beaucoup de candidats. »
Il apprécie le fait que la France alloue encore des subventions pour les musiciens d’orchestre régionaux ou nationaux, ce qui permet un salariat : «C’est la reconnaissance salariale de la musique classique par rapport aux autres musiques. C’est plus confortable que les musiciens intermittents avec un statut qui présente des avantages et des inconvénients. »
Boris Trouchaud mesure la chance d’avoir intégrer le Philhar : « Cet orchestre a un répertoire immense qui va de Mozart à aujourd’hui. Toutes les semaines, on change : « On en s’ennuie jamais et la remise en cause est continuelle. Ce n’est jamais lassant.»
Il confie que le rôle du chef d’orchestre est primordial : « C’est très différent à chaque fois. Ce qu’on nous demande c’est de nous adapter à lui. Parfois, c’est très bien, d’autres fois moins bien. C’est rare de toute façon que le chef fasse l’unanimité auprès de tous les musiciens. Ca ne m’intéresse pas d’être chef. On le devient par vocation ou par expérience. Moi, ça ne m’attire pas. J’aime jouer d’un instrument. »
Il suffit de le voir accompagner son archet d’une attitude quasi jazzie : « Ca n’empêche pas de jouer sérieusement et souvent ça détend l’atmosphère. »
Contrebassiste lui sied à merveille: « On pense que nous sommes en retrait et dans l’ombre. Mais il faut dire aussi que nous sommes les fondations de l’orchestre, tous les pupitres s’appuient sur nous. Que ce soit pour la musique classique ou pour les autres musiques.»
Boris Trouchaud  met ses qualités musicales également au service du jazz ou du blues, au sein de diverses formation qui restitue les standards de Jim Hendrix, où il empoigne une basse électrique.
Un autre domaine.

Bruno ALBERRO

Aux Chorégies d’Orange, et au sein de l’Orchestre philharmonique de Radio France, Boris Trouchaud a joué de la contrebasse sous la direction de Nathalie Stutzmann dans le Mefistofele de Boito (les 5 et 9 juillet) et pour la Nuit russe dirigée par Mikhaïl Tatarnikov (le 8 juillet).