Rencontre avec Laura Garnier, costumière

Ne dîtes pas à Laura Garnier qu’elle est couturière, la Drômoise de Romans-sur-Isère, intermittente du spectacle, vous répondra qu’elle est costumière. Qui plus est pour le spectacle vivant. Depuis neuf ans, elle fait partie de l’équipe des Chorégies d’Orange. Quand le festival lyrique est terminé, elle retourne à Lyon où elle collabore le plus souvent avec quatre ou cinq théâtres à Lyon et l’opéra de Lyon qui fait appel à elle pour une ou deux productions en cours de saison.
L’ambition de départ de Laura Garnier était de s’orienter vers le métier de styliste et à la fin de son secondaire elle est partie dans une école des métiers d’art option costumière d’où elle est diplômée : « C’est un compromis entre la couture et styliste et costumière on est toujours dans la création. Et puis costumière est un travail en équipe. A Orange, on a plaisir à se retrouver, certains sont là depuis dix ans et plus.» Cette année, dans l’adaptation d’Adriano Sinivia du Barbier de Séville de Rossini, on peut voir Laura Garnier sur scène, puisque les coulisses sont les décors, quand elle habille les solistes ou qu’elle danse avec le portique de costumes.
Costumière dans le spectacle vivant, c’est aussi de la psychologie : « L’artiste qui monte sur scène a besoin d’être rassuré et sentir sur lui une nouvelle peau. Il faut installer un climat de confiance au moment de l’habillage. Il faut savoir que le costume est nettoyé à chaque fois qu’il a été porté.»
Pour Laura Garnier une des qualités indispensables pour exercer son métier, c’est la réactivité, une autre suit de près c’est l’adaptabilité et la fiabilité : « Il faut savoir aussi se montrer discrète. Le plus dur dans ce travail c’est de parvenir à se créer un réseau. »

Bruno ALBERRO

Au programme lyrique de l’Opéra de Lyon pour la saison 2018/2019:

Mefistofele de Boito du 11 au 23 octobre;
Nabucco de Verdi les 5 et 7 novembre;
Heure espagnole de Ravel du 17 au 21 novembre;
Rodelinda de Haendel du 15 décembre au 1er janvier;
De la maison des morts de Leoš Janáček du 21 janvier au 02 février;
L’Enchanteresse de Piotr Ilitch Tchaïkovski du 15 mars au 31 mars;
Didon et Enée, remembered de Henry Purcell / Kalle Kalima du 16 mars au 30 mars;
Le Retour d’Ulysse de Claudio Monteverdi, à la Maison de la Danse, du 29 mars au 03 avril;
Les Enfants du Levant d’Isabelle Aboulker – Au Théâtre de la Renaissance à Oullins, du 06 avril au 13 avril;
Lessons in Love and Violence de George Benjamin du 14 mai au 26 mai;
Barbe-Bleue de Jacques Offenbach du 14 juin au 05 juillet.