La 32e édition du festival Castell de Peralada affichait La Flûte enchantée de Mozart, les 6 et 7 août dernier. Tous les ingrédients étaient là pour passer une agréable soirée, cadre somptueux du parc du Château proche de Figueras, température clémente estivale.
La mise en scène de l’ultime opéra du divin Autrichien était confiée à Oriol Briggi qui faisait, avec cette Flûte, ses premiers pas à l’opéra, comme à Peralada.
Le réalisateur s’est montré discret dans sa scénographie réduisant a minima les symboles maçonniques et utilisant comme seuls décors des bâtons devenant porte ou passage. Pas de direction d ’acteurs ou presque. Il s’est limité à glisser des tableaux successifs plaçant les chanteurs dans des situations statuaires face au chef d’orchestre du soir Josep Pons qui assure aussi la direction musicale du Gran teatre de Liceu de Barcelone depuis six saisons. La réunion des deux partis pris, conjugués ou non, des deux réalisateurs de cette Flûte, se veut statique dans sa mise en scène, ralentie dans son tempo, oublie son côté champagne ou cava plutôt, de ce côté-ci de la frontière. D’autant que le Papageno d’Adrian Ërod se montre soft, il oublie, volontairement ou non, les facéties de son personnage. Jùlia Farrés campe, elle, une charmante et séduisante Papagena.
Parmi les trois Dames, le public découvrait le soprano français Anaïs Constans. Elle a obtenu son rôle après avoir gagné le concours du festival en début d’année. La Toulousaine a gagné du galon et s’est distinguée de sa voix timbrée. On a aimé diction et projection. A ses côtés Mercedes Gancedo et le mezzo Anna Alàs, complètent le trio.
Le festival catalan voyait le retour du soprano ukrainien Olga Kulchynska. On aurait aimé la voir jouer sur scène pour compléter son registre vocal. On s’est contenté d’écouter et d’apprécier sa Pamina qui tombe amoureuse du Tamino de l’Arménien Liparit Avetiskan, pour sa prise de rôle. La Flûte s’est surtout l’attendu air de la Reine de la nuit dont le rôle a été confié au soprano américain Katryn Lewek qui interprète régulièrement cette aria dans les belles maisons opératiques. Le succès à Peralada ne s’est pas démenti.

Bruno ALBERRO

Le festival Castell de Piralada présente jusqu’au 17 août :

  • Le mercredi 8 août à 22 heures au Cloistre du Carme « Acis et Galat » de Haendel ;
  • Le jeudi 9 août à 22 heures, à l’auditorium du château, concert de Silvia Pérez Cruz et Marco Mezquida ;
  • Le samedi 11 août à 22 heures, à l’auditorium du château, concert de Carlos Santana.
  • Le lundi 13 août à 22 heures, à l’auditorium du château, Amore par Svetlana Zakharova et les étoiles du Bolchoï ;
  • Le mardi 14 août à 21 heures à à l’auditorium du château « Pierre et le loup » avec Brodas Bros ;
  • Le mercredi 15 août à 22 heures, à l’auditorium du château, concert de « Kool&The Gang » ;
  • Le vendredi 17 août à 22 heures, à l’auditorium du château, Folia de la danse, hip-hop et musique baroque.

Renseignement à www.festivalperalada.com ou infofestival@festivalperalada.com ou au 00 34 93 503 86.