Le soprano Ludivine Gombert incarnera Mimi dans La Bohème de Puccini à l’Opéra du Grand Avignon. C’est dans sa ville où sa carrière de soliste s’est lancée. Maman de deux enfants, la chanteuse parle de son métier et de ses obligations qu’elle assure dans une recherche permanente d’équilibre.

Pour certaines, la maternité fait partie du métier d’une chanteuse lyrique et elle doit s’accommoder à laisser son enfant pour un concert ou une production opératique. Le soprano Ludivine Gombert relativise, elle qui vient de mettre au monde un second enfant, remonte sur scène à l’Opéra du Grand Avignon et retrouve le personnage de Mimi de La Bohème de Puccini, elle poursuivra cette saison encore à Marseille avec une prise de rôle, celle de Liu dans Turandot, toujours de Puccini. Et plus tard, elle retrouvera le rôle de Micaëla de l’opéra Carmen de Bizet à Saint-Etienne.
La maison vauclusienne, Ludivine Gombert l’a connue quand elle chantait dans les chœurs avant qu’elle ne s’engage dans une carrière de soliste, avec les avantages et les inconvénients, dont la séparation avec les siens quand elle est en production, le lot de tous les chanteurs, atténue-t-elle : « C’est une question d’équilibre avec mon mari. Ce qui nous arrive comme chanteuse, ça arrive à d’autres mères de famille dans d’autres profession. Ça fait partie de la vie professionnelle. Quand je suis présente à la maison, je suis cent pour cent présente. Et puis, si je suis loin et qu’un des enfants est enrhumé, eh bien ! je sais qu’il y a mon mari ou quelqu’un pour s’en occuper. »

Ludivine Gombert a fait de Mimi dans la Bohème son personnage lyrique préféré

Ludivine Gombert a fait de Mimi, de la Bohème de Puccini, son personnage lyrique préféré

Elle souligne que la maternité change la vie d’une femme et plus encore celle d’une chanteuse : « C’est une question d’hormones qu’on ressent peut-être plus qu’une autre. On est différente avant, pendant et après la grossesse. Il faut sans arrêt s’adapter ou se réadapter. La part émotionnelle est aussi différente. Le corps change aussi, il laisse une place pour un petit être. Le chant, ce n’est pas que la voix, le corps chante aussi. »
Son cercle familial, Ludivine Gombert dit vouloir le protéger, ce qui explique son silence sur les réseaux sociaux : « Je tiens à préserver ma vie privée. On ne voit pas de photos de mes enfants. Je sais qu’aujourd’hui, il est important en terme de communication d’être présent sur Internet. Je dois me faire violence et je me suis fait le vœu en 2019 de créer un site. »
Ludivine Gombert ne tire pas de plans sur la comète et n’affiche aucune ambition de se produire : « Ça ne veut pas dire que je ne rêve pas ; je rêve encore beaucoup et tant que je pourrais aller sur une scène je rêverais. Pas d’une maison en particulier mais d’une progression dans ma carrière artistique, que ce soit toujours mieux. Je sais que je dois chercher en moi-même. Je pense aussi aux rôles que j’aimerais chanter. »
Pour l’instant, Ludivine Gombert porte en elle le personnage de Mimi de La Bohème, à qui elle finit par s’identifier : « Mimi m’habite, je me sens très proche par son humilité et son honnêteté. Elle a les deux pieds dans la réalité. D’ailleurs, on peut tous s’identifier à un des personnages de la Bohème. »
Alors endosser la robe de Mimi à Avignon, c’est un double bonheur pour Ludivine Gombert : « Ce sera toujours ma maison de cœur. On ressent dans Opéra Confluence une belle énergie et une réelle motivation de l’équipe ici, le temps que les travaux de l’opéra se terminent. Je suis tout de même impatiente de pouvoir découvrir à nouveau la salle. »

Bruno ALBERRO

 

La vidéo de Ludivine Gombert

Où entendre Ludivine Gombert ?

  • Les 18, 20 janvier dans  Mimi  de La Bohème de Puccini à l’ Opéra Grand Avignon ;
  • Du 27 Avril  au 5 mai 2019 dans Liu  de Turandot de Puccini  à l’ Opéra de Marseille ;
  • Du 12 au 16 juin dans  Micaëla  de Carmen à l’Opéra-Théâtre de Saint-Etienne.
  • En septembre, à Budapest, Ludivine Gombert entrera en studio pour l’enregistrement d’un opéra.   ou à l’Opéra du Grand-Avignon

Renseignement à Ludivine Gombert ou à l’Opéra du Grand-Avignon