Le jeune ténor Kaëlig Boché avait obtenu le deuxième prix du concours de Marseille, derrière Anne-Sophie Vincent. Une place d’honneur synonyme de victoire. Il a obtenu la même place au 25e concours de chant à Mâcon et il revient aussi de Saône-et-Loire avec le Prix des lycéens.

Ce satisfecit obtenu dans la cité phocéenne, vous le recevez comment ?
«C’est une grande joie. D’autant qu’il y avait 22 nations représentées et 139 participants. Marseille, c’est vraiment un concours de haut niveau. J’y ai rencontré des chanteurs et chanteuses exceptionnels.»
Certains chanteurs, comme Florian Sempey, refuse de participer à des concours, demandant à être jugé sur scène. Qu’en pensez-vous ?
«Je comprends bien leur sentiment. Au départ, je n’étais pas très à l’aise avec l’exercice car on se retrouve confronté à des chanteurs qui sont vos collègues dans les productions et non vos concurrents.Je prends ces concours comme une visibilité, d’autant que dans le jury il y a beaucoup de directeurs de maisons d’opéra. Mais je n’y vais pas dans l’esprit de bête à concours.»
Quelle est votre recette pour vous préparer ?
«J’ai besoin d’un retour au calme avant de monter en scène et je pratique des séances courtes de méditation qui m’aident beaucoup pour ma gestion du stress. Ces concours servent aussi à gagner en expérience et apprendre à se gérer physiquement et vocalement.»
Vous êtes de la promotion ADAMI, est-ce une autre chance pour vous ?
«Oui bien sûr ! Déjà, l’association nous permet d’enregistrer une vidéo professionnelle un concert à Prades qui a eu lieu l’an passé, aux Chorégies, et cette année au Théâtre des Bouffes du Nord à Paris. C’est encore une belle visibilité pour un début de carrière.»
En parlant de carrière, avez-vous un agent ?
«Oui, c’est nécessaire pour une partie de notre métier surtout pour les productions d’opéra. C’est souvent pris comme un gage de qualité et de reconnaissance par les directeurs. Ca montre que l’on remplit des conditions professionnelles.»
Quel est pour vous la chose la plus difficile ?
«J’ai du mal à me valoriser. Je crois que c’est un problème chez beaucoup de chanteurs. Mais j’apprends au fur et à mesure de ces expériences à prendre confiance. »

Propos recueillis par Bruno ALBERRO

 

Où entendre Kaëlig Boché?

Cette saison on retrouve Kaëlig Boché dans Le Roi David d’Honegger avec l’ONPL en décembre ;

  • En mars dans Les Illuminations de Britten avec l’Orchestre régional de Normandie et Il Mondo Della Luna de Haydn au CNSMDP,
  • Dans Carmen (Le Dancaïre) à l’Opéra de Dijon en mai prochain.

Renseignement à Kaëlig Boché

Photo crédit Hélène Charier