Anthony Duclos occupe le poste de régisseur général aux Chorégies d’Orange depuis 2010, il tient cette même fonction à l’opéra de Toulon depuis 2004, cette fois. C’est la magie du théâtre antique explique-t-il qui lui fait raccourcir son congé estival pour vivre le festival lyrique : « C’est très différent d’une maison d’opéra ou en plus du travail de régisseur il y a aussi l’administration. Ici à Orange, c’est fait en amont par l’équipe des permanents. On a juste à faire son travail. Je suis venu la première fois à la demande de Nadine Duffaut (NDLR metteur en scène).»
Justement, dans le dispositif de l’opéra Anthony Duclos compare son poste à un carrefour : « Je me situe entre l’artistique, la technique et la production et on doit collaborer avec tous les métiers de l’artistique et de la technique. Notre rôle est de faire que tout se passe bien. Et souvent, quand ça quelque chose ne fonctionne pas, il faut apprendre à dire : c’est de ma faute. C’est désamorce les tensions. Et les tensions doivent être évitées pour que tout fonctionne. C’est un poste où il faut prendre ses responsabilités. Je me rappelle de cette phrase qu’on m’a dite en commençant : C’est toujours la faute du régisseur général même quand ce n’est pas la sienne. Le régisseur général doit réagir comme un éponge.»
Son intérêt pour l’animation d’un spectacle date de ses années bordelaises quand, dès trois ans, il est monté sur scène comme figurant : « J’en ai fait de 10 à 14 ans que ce soit à l’opéra de Bordeaux ou au ballet. Mais ce qui me fascinait c’était ce qui se passait dans les coulisses. Et je me suis dit c’est ça que je ferai plus tard. A 20 ans, j’ai pu effectuer un stage comme régisseur. Ensuite j’ai travaillé deux ans l’opéra de Bordeaux avant de rejoindre Toulon à 23 ans. »

Bruno ALBERRO