Les 150 ans des Chorégies d’Orange

En juillet 2019, les Chorégies d’Orange fêteront leurs 150 ans. Bel âge pour un événement qui en fait un des festivals les plus vieux au monde. Et qui se déroule au théâtre antique le seul théâtre romain en Europe qui a conservé son mur de scène intact. Un défi que relèvera Jean-Louis Grinda qui a pris la direction des Chorégies d’Orange en 2016 avec l’envie de faire autrement.

Jean-Louis Grinda explique que l’an passé des expériences avaient été faites comme la venue de la danse ou un ciné concert afin d’attirer un public plus éclectique. Bis repetita pour ce rendez-vous estival. Mais anniversaire singulier oblige, il s’appuie aussi sur des noms pour fêter comme il se doit l’événement. On peut citer Placido Domingo star quand il était ténor, légende en redevenant baryton. Il sera la vedette de la Nuit espagnol. Autre figure ibérique pour cette soirée avec la présence sur le plateau romain de la compagnie Antonio Gadès.

La soprano Anna Nebretko en concert, ce n’est pas mal plus, c’est sans conteste la diva actuelle. Elle sera en concert avec le ténor Yusif Eyvazov, son mari à la Ville.

Erwin Schrott dans Don Giovanni de Mozart est lui le baryton-basse en vogue de la scène lyrique. Les gradins romains l’avait découvert l’an passé dans Mefistofele de Boito avec une prestation vocale et scénique remarquée.

Jean-Louis Grinda signera lui la mise en scène du premier opéra : Guillaume Tell de Rossini, une première à Orange. L’unique représentation aura lieu le 12 juillet.

La VIIIe Symphonie de Malher en vedette
Une fois n’est pas coutume l’affiche vedette de ces 150 ans de Chorégies pourrait être une symphonie avec la monumentale VIIIe Symphonie de Gustav Mahler. Cette ouvrage réunira les deux orchestres de Radio-France, le Philharmonique et le National de France soit 180 musiciens, le choeur de Radio-France et sa Maîtrise, sans oublier huit solistes. Cette phalange sera dirigée par Jaap van Zweden.

 

La surprise ou l’insolite, comme vous voulez, c’est sans doute la présence de Jeff Mills, plus connu par les « technophiles » que par les passionnés d’opéra.  Il sera accompagné par l’Orchestre régional d’Avignon Provence. Jean-Louis Grinda dit l’avoir retenu pour son projet musical entre son électronique et musique savante.

Roméo et Juliette de Prokofiev marquera, lui, la soirée danse. Ce ballet avait été chorégraphié par Jean-Christophe Maillot, directeur des Ballets de Monte-Carlo, en 1996.

Comme il se doit depuis huit ans, les Chorégies d’Orange accueilleront Musiques en fête, émission de France 3 diffusée en direct depuis le théâtre antique.

Retour aussi cette année de Pop the Opera le 22 juin avec 600 collégiens de la Région Sud-Paca sur la scène romaine; placée sous la direction de Didier Benetti devant l’Orchestre régional d’Avignon-Provence.

Pour varier les genres, le ciné concert est bien présent avec la diffusion de « Faust une légende allemande » de Murnau avec une musique improvisée du pianiste Jean-François Zygel.

Il ne faut pas oublier non plus les récitals ou concerts de la cour Saint-Louis. Cette fois, ils auront lieu à 21h30 au lieu de 18 heures les éditions précédentes.

Pour être plus complet dans cette programation, le festival  c’est aussi la messe des Chorégies, les Heures musicales ou des conférences.

Bruno ALBERRO

 

Photo © Vladimir Shirokov

Les Chorégies d’Orange

L’édition des 150 ans des Chorégies d’Orange auront lieu du 19 juin au 6 août avec deux opéras Guillaume Tell de Rossini et Don Giovanni de Mozart, la VIIIe Symphonie de Malher et des concerts, une soirée danse, une soirée thématique et un ciné-concert. La billetterie ouvrira à partir du lundi 17 décembre. Les adhérents de l’association des Chorégies d’Orange seront prioritaires et pourront retenir leurs places à partir du mardi 11 décembre.

Au programme :
Cette nouvelle édition commencera avec Musiques en fête, capté au Théâtre antique et diffusé en direct sur France 3. Date à déterminer.
Le samedi 22 juin retour de Pop the opéra avec 600 collégiens sur la scène romaine:
Le samedi 6 juillet, concert Nuit espagnol et le retour de Placido Domingo ou la venue des ballets d’Antonio Gadès ;
Le jeudi 11 juillet, concert de Jeff Mills et son spectacle « Ligth From the Outside World » ;
Le vendredi 12 juillet, Guillaume Tell, opéra de Rossini, avec dans les rôles titres Nicolas Alaimo et Annick Massis avec la basse Nicolas Courjal ou le soprano Jodie Devos ; la mise en scène est de Jean-Louis Grinda et la direction musicale revient à Gianluca Capuano.
Le mercredi 17 juillet les Ballets de Monte-Carlo danseront le « Roméo et Juliette » de Prokofiev ;
Le samedi 20 juillet, concert lyrique d’Anna Netrebko ;
Le lundi 29 juillet la VIIIe symphonie de Mahler sous la direction de Jaap Van Zweden ;
Les vendredi 2 août et mardi 6 août Don Giovanni, opéra de Mozart avec Erwin Schrott, Nadine Sierra ou Karine Deshayes. L’Orchestre de l’Opéra de Lyon sera dirigé par  Frédéric Chaslin. La mise en scène est confié à Davide Livermore.
Le dimanche 4 août un ciné-concert au piano de « Faust, une légende allemande »,  sous les improvisations de Jean-François Zygel.

Cette année, les concerts à la cour Saint-Louis seront donnés en soirée:

Mardi 2 juillet à 21h30 récital de Ramon Vargas
Lundi 8 juillet à 21h30 récital Le Soleil de Naples ;
Mardi 16 juillet à 21h30 concert des Révélations Classiques de l’Adami ;
Samedi 3 août à 21 heures, récital diabolique de Jean-François Zygel.

Renseignement au 04 90 34 24 24 

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Guillaume Tell : opéra de Rossini

L’opéra de Rossini a été créé en 1829. Le compositeur de Pesaro s’est inspiré du héros suisse du XIVe siècle qui a su rassemblé les Suisses contre les Autrichiens.

L’intrigue de cet ouvrage se déroule sur quatre actes. sa durée totale initiale est de quatre heures.

Une fois n’est pas coutume le rôle-titre est tenu par un baryton.

Don Giovanni de Mozart

Avec La Flûte enchantée et Les Noces de Figaro, Don Giovanni fait partie des opéras majeurs de Mozart. Il l’a composé en 1787 en deux actes.

L’action se passe à Séville et met en scène le mythe du séducteur pour en dépeindre sa désillusion jusqu’à sa disparition dans les flammes de l’enfer.

Le rôle-titre est tenu par une basse.