Le ténor Florian Laconi a choisi la semaine italienne en Avignon pour essuyer les plâtres de son nouveau spectacle « Chiaro di Luna », accompagné des douces guitares du Croate Josip Dragnic et de l’Egyptien Hany Heshmat. Le ténor l’a étrenné au Théâtre des Halles en partenariat avec l’Opéra du Grand-Avignon. Et comme s’en amuse le chanteur lyrique « : « Essuyer les plâtres pour un Italien, ça arrive souvent. » Faisant référence à la capacité des outre-alpins à se transformer en artisan du bâtiment. Mais c’était de la chanson dont il était question dimanche soir en clôture de ce festival avec ce fronton musical étendu de la Corse à la Grèce où Florian Laconi voyageait entre nostalgie, mélancolie et amour d’une terre baignée de soleil, d’ailleurs son spectacle ne s’appelle-t-il pas Chiaro di Luna ou le Claire de lune.

Tout un programme appelant au rêve, bercé par les vagues s’endormant sur les grèves caillouteuses, bordées de roches ocres. Florian Laconi situe les chansons, rappelle ses souvenirs dans son pays d’origine, déclenche ces images d’où s’échappe un air de mandoline et les senteurs sauvages.
D’opéra il en a été question bien sûr, Florian Laconi ne risquant pas d’oublier ses amours enchanteresses. Reprenant l’aria de Il Pagliacci de Leoncavallo ou celle de la sérénade du Comte dans le Barbier de Séville de Rossini, montrant aussi qu’il pouvait tenir une guitare à l’occasion et même jouer du Bouzouki, instrument traditionnel grec.

De la Grèce, Florian Laconi a repris des mélodies  de Manos Hatzidakis ou de Míkis Theodorákis. Sans oublier Georges Moustaki dont il a repris En Méditerranée, chanson des plus emblématiques pour évoquer les drames qui se jouent par les fureurs des hommes dans ces pays de cocagne.
Il n’a pas oublié, non plus, « O Sole mio », chanson napolitaine de 1898 que tous les grands ténors italiens ont mis à leur répertoire : Caruso dès 1900, puis Gigli, Schipia, Di Stephano, Lanza ou Pavarotti, chantant d’une voix radieuse et solaire : « Quand vient le soir et le soleil se couche, la mélancolie me saisit… , »

Bruno ALBERRO

 

Où entendre Florian Laconi ?

  • Les 14, 16 et 18 novembre dans Hérodiade de Massenet l’Opéra de Saint-Etienne ;
  • Le 9 décembre dans Les 3 Ténors français à Avignon ;
  • Les 28, 30 et 31 décembre dans Orfée aux enfers d’Offenbach à Avignon ;
  • Les 1er, 3 et 5 février dans Tosca à Metz ;
  • Les 8, 10, 12 et 14 mars dans la Flûte enchantée de Mozart à l’Opéra de Tours ;
  • Les 12, 14 et 16 juin dans Carmen de Bizet à l’Opéra de Saint-Etienne.

Renseignement à Florian Laconi