François Galichet est premier violon du quatuor Varèse qui se produira à Avignon ce mardi 5 février à l’Opéra Confluence où l’ensemble à cordes est associé au clarinettiste Pierre Genisson. L’ensemble de musique de chambre a vu partir son second violon pour des raisons familiales. François Galichet évoque la vie de son quatuor sous forme d’un mariage à quatre.

Souvent on cherche très loin ce que nous avons tout près. Ce qui est arrivé au quatuor Varèse quand il lui a fallu remplacer le second violon, obligé de quitter l’ensemble à cordes pour des raisons familiales, comme le raconte François Galichet, premier violon fondateur du quatuor en 2006 : « Un quatuor, c’est à un mariage à quatre. Ça nécessite des affinités musicales et une grande capacité à vivre ensemble, puisqu’on travaille ensemble et on voyage ensemble. Après, c’est comme un couple…»
Il évoque ce rassemblement et le concours organisé : « Nous avions demandé des pièces obligatoires. Cela s’est fait de bouche à oreille et nous avons reçu beaucoup de candidatures, une vingtaine, pour qu’à la fin nous retenions Julie Gehan Rodriguez que nous avions côtoyée au Conservatoire national supérieur de Lyon. »
Il a un mot tendre pour cette école qui se détache de son homologue parisienne : « A Lyon, c’est à taille humaine. Dans ma promotion nous étions six violonistes, donc on se connaît tous. A Lyon, selon le règlement on accepte des élèves plus âgés, mais ce n’est pas toujours la réalité. Pour les violons, la limite est 27 ans, mais je n’en ai jamais vu dépasser 22 ans. C’est plus vrai pour les chanteurs. A Paris,  il existe une tradition et c’est historique. Le Conservatoire de Paris remonte à la Révolution quand il fallait prévoir et organiser. Et tout était centré à Paris.»
François Galichet retient aussi cette année complète à travailler en quatuor où se nouent des affinités pour répondre à cette vaste littérature.
Le violoniste vit bien cette frustration : « On n’a pas vraiment le choix entre les attentes des organisateurs et celles du public comme les quatuors de Beethoven ou ceux de Schubert. Ce qui est important aussi c’est de jouer ce qui nous fait plaisir à nous. Il y a aussi tout ce travail à faire pour répondre aux exigences de la partition. Beethoven on a envie de le jouer tellement c’est difficile. »
Difficile sans doute car beaucoup de compositeurs se sont penchés sur le tard vers cette littérature : « C’est très difficile. Même Mozart demande à Haydn d’accueillir ses quatuors avec bienveillance. Ravel ou Debussy en ont écrit qu’un seul par exemple. Et pour les autres auteurs, leurs partitions sont riches et très soignées. Jouer des quatuors, on se sent privilégiés. »

Bruno ALBERRO

Photo crédit Bruno Tocaben

La vidéo du quatuor Varèse

Prochain CD

Dans quelques semaines sortie de « 1893 »  chez Nomad music. 1893 étant la date de création du quatuor de Debussy, du Quatuor américain de Dvorak et Chrisentemi de Puccini. Voir la vidéo 

Où entendre le quatuor Varèse ?

  • Le 5 février à 20h30 à l’Opéra Confluence d’Avignon avec le clarinettiste Pierre Genisson pour un programme Mozart et Brahms ;
  • Le 19 juillet au festival de Radio-France de Montpellier.

Renseignement au quatuor Varèse