Le pianiste Jonathan Fournel est une des huit Révélations classiques Adami. L’association l’invitera à jouer au festival de Pardes, aux Bouffes du nord à Paris et aux Chorégies d’Orange où il sera en concert avec ses camarades le mardi 16 juillet. Il aura à ses côtés le soprano Marie-Laure Garnier, le mezzo Eléonore Pancrazi, le ténor Fabien Hyon, le baryton Jean-Christophe Lanièce, Manuel Vioque-Jude, alto, Caroline Sypniewski, violoncelle et Nicolas Ramez, cor.

Si pour beaucoup d’artistes, la fin de l’année est une période de concerts, le pianiste Jonathan Fournel répond qu’en général il n’est pas sollicité entre les deux fêtes : « J’ai un agenda bien rempli. En décembre, c’est calme. J’en profite car j’ai beaucoup de choses à travailler. »

A son agenda, il a coché la date du mardi 16 juillet où il sera aux Chorégies d’Orange en concert avec les autres promotionnaires des Révélations classiques de l’Adami. Il explique qu’il s’est porté candidat à cette distinction ou cette reconnaissance : « Quand on est retenu, c’est toujours un plaisir. »

Il avoue qu’il ne savait pas que le plus vieux festival lyrique fêtait ses 150 ans en 2019 : « Ça fait plaisir d’y aller. Je n’y suis même jamais allé comme spectateur. Les Chorégies font partie des lieux où un artiste a envie de se produire. Comme la salle Gaveau à Paris. Quand je joue là-bas, je me rappelle que les plus grands pianistes ont joué dans cette salle. Je ressens la même chose à l’Arsenal de Brest. Dans des lieux comme ça, je me dis que je dois profiter de cette chance. »

Le sentiment qui le perturbe  ce serait de ne pas avoir de contact avec le public : « C’est ce que je trouve de dommage, surtout quand le concert se passe bien. On nous appelle pour nous dire que notre taxi est arrivé. On a passé une soirée avec 300 personnes et on se retrouve seul à l’hôtel comme un couillon… »

Le métier a changé, la mondialisation est passée par là même s’il y trouve plus d’avantages que d’inconvénients. Les outils numériques ont aussi changé la donne puisque tout le monde a accès à tout un tas de concerts et d’enregistrements : « C’est vrai que les plateformes Internet permettent d’être découvert et que ça peut donner envie d’aller écouter le pianiste dans une salle de concert, ça aide aussi le public. »

Pour informer et transmettre Jonathan Fournel a une préférence avec les Concerts de poche : « On joue devant un petit public et on a le temps d’expliquer comment écouter l’œuvre. Ce ne sont pas forcément des mélomanes. En plus on s’adresse à des gens qui sont contents d’être là. »

Il précise que les concerts de poche lui conviennent mieux que le professorat : « Je ne suis pas fait pour ça. J’ai eu quelques élèves mais dès que je lui explique trois fois je ne comprends qu’il n’y arrive pas. Je ne suis pas un bon pédagogue. Pourtant, mes professeurs ont su se montrer patient avec moi du début à la fin. »

Au cours de sa scolarité, Jonathan Fournel a eu le choix aussi de devenir pianiste d’accompagnement pour les chanteurs, ce qui lui faudra sans doute faire au concert des Chorégies cet été : « C’est une autre approche de la musique. Par contre si je devais dire ce qui me manque ce serait de jouer en orchestre, pas en concerto devant les musiciens mais avec eux, quelque soit le rang. Je pense que c’est fabuleux de faire de la musique ensemble. »

Bruno ALBERRO

 

Photos crédit Robin Ducancel

La vidéo de Jonathan Fournel

Où entendre Jonathan Fournel ?

  • Emily Sun au violon et Riana Anthony au violoncelle ;
  • Concerts Classiques d’Épinal à l’Auditorium de la Louvière pour un programme Beethoven ; Debussy ; Schumann avec Hildegarde Fesneau au violon.
  • Le 26 janvier aux Sommets Musicaux de Gstaad à St. Niklaus-Kapelle pour un programme R. Schumann ; Märchenbilder ; Bax ; Chostakovitch Ginastera, Maresz ou Prokofiev avec Manuel Vioque-Judde, alto.
  • Le 28 janvier dans Les Pianissimes à Paris au Couvent des Récollets pour un programme Beethoven ; Ravel et Schumann avec Nathan Mierdl au violon.
  • Le 28 février le Quintette de Fauré à Waterloo à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth suivi du trio d’Eugène Ysaÿe pour deux violons et alto « Le Londres », avec Vladyslava Luchenko et Jane (Hyeonjin) Cho aux violons, Miguel da Silva, alto et Riana Anthony au violoncelle ;
  • Le 14 mars Jonathan Fournel rend hommage à Ysaÿe à Paris à l’Auditorium du Musée du Louvre pour un programme Fauré et Ysaÿe ;
  • Le 7 avril aux Musicales de L’Orangerie à Châteauneuf-de-Gadagne, au Domaine de Fleur Blanche  pour un programme Beethoven, Franck et Chopin ;
  • Le 16 juillet aux Chorégies d’Orange pour le concert des Révélations classiques Adami ;
  • Le 16 septembre au The Symphony Hall, à Osaka au Japon pour un programme Chopin avec le Concerto pour piano et orchestre n°2 Opus 21 et l’Andante spianato et Grande polonaise brillante pour piano et orchestre Op. 22 avec le Kansai Philharmonic Orchestra dirigé par Augustin Dumay.

Renseignement à Jonathan Fournel