Rencontre avec Ilkim Yilmaz, chef d’orchestre

Ilkim Yilmaz est chef d’orchestre au féminin en Turquie. Elle aborde la formation classique dans son pays, les chefs qui l’on marquée tel Claudo Abbado. Ilkim Yilmaz ne souffre pas de la concurrence masculine estimant qu’il y a des bons et des mauvais chefs quelque soit leur sexe. Son rêve seraitde voyager et de diriger toutes les phalanges orchestrales : de la plus grande à la plus petite.

Nous voyons avec le soprano Dima Bawab en Jordanie, Nader Abbassi en Égypte ou Abdel Rahman El Bacha au Liban, un développement de la musique classique au Moyen-Orient. Qu’en est-il de la Turquie?
En fait, la Turquie compte de nombreux compositeurs et chefs d’orchestre talentueux. De plus, certains d’entre eux sont nos professeurs que j’ai étudiés avec des masterclasses et des académies; Işın Metin, Rengim Gökmen, Gürer Aykal et Burak Tüzün. Je peux dire, ce sont des enseignants et nous avons beaucoup de chance en Turquie.

Ilkim YILMAZ est chef d’orchestre turque admiratrice de Claudo Abbado.

Comment avez-vous eu envie de faire de la musique classique et de devenir chef d’orchestre ?
Si je voudrais donner un exemple mignon, la musique classique est le fromage de toutes les musiques du monde. Chaque partitura est charmante. Bien sûr, être chef d’orchestre est mal à l’aise, mais je suis très heureuse de créer, créer et jouer de la musique avec mon esprit, mon oreille et mon corps sans instrument. C’est assez surréaliste, non matériel. La meilleure chose à propos d’être un chef d’orchestre, c’est de travailler avec un cerveau robotique dans le cadre du romantisme. La différence du chef d’orchestre par rapport aux autres musiciens c’est l’aspect artistique du podium. C’est passionnant, je peux dire.
La Turquie est un élément récurrent de l’actualité et il existe en Occident un sentiment que la laïcité est en cause et donc la position des femmes dans la société. Est-il facile d’être une femme chef d’orchestre en Turquie? Y a-t-il beaucoup ?
La Turquie est bien sûr une société moderne. Les Turcs se sentent toujours à l’ouest et à l’est en même temps, y compris dans un lieu géopolitique. L’art joue un rôle assez important, à tous égards. Le monde moderne compte un grand nombre de femmes médecins, politiciennes, scientifiques et beaucoup de femmes à vocation. La conduite est tout à fait normale pour les deux sexes, je pense. Je n’ai pas vu de comportement extraordinaire dans tous les aspects, y compris les bons et les mauvais. Par conséquent, il est agréable d’être dirigée par une femme en Turquie.

Ilkim YILMAZ

Quelle est votre relation avec l’orchestre? Préférez-vous le dialogue à l’autorité?
Je préfère généralement créer des dialogues avec orchestre. Je suis des tas de fois humoristiques et détendus. En réalité, j’ai parfois besoin d’une autorité sur l’orchestre lors de répétitions et d’orchestres spécifiques. Par exemple, les orchestres de jeunes.
Quel chef vous a inspiré ou vous inspire toujours ?
Claudo Abbado, d’abord. Je poursuis les autres jeunes chefs d’orchestre en masterclasses et compétitions. Leur technique est fascinante car ils sont (ou nous sommes) modernes. Nos techniques sont bien sûr créées par des orchestres modernes. Pour moi, si le chef est détendu, sa technique est impressionnante, au moins pour certains épisodes de concert ou de répétitions.
Beaucoup de gens ont des rêves. Quel est le vôtre ?
J’aimerais voyager dans tous les pays du monde et travailler au moins une fois avec tous les orchestres de chambre et symphoniques. Je sais, c’est un rêve énorme, puisqu’un humain n’a pas assez de temps pour cette idée mais c’est mon rêve éventuel. J’aime travailler avec des gens différents. Je me demande les pays éloignés. Faire de la musique ensemble est fantastique!
Voulez-vous jouer dans certains lieux, festivals ou certains pays ?
Oui. Beaucoup d’entre eux!