Le violoncelliste Victor-Julien Laferrière fait partie de cette nouvelle génération de concertiste français. Il sera en concert à l’Opéra Confluence d’Avignon auréolé d’un Prix Reine Elisabeth de Bruxelles et d’une Victoire de la musique.

A l’Opéra Confluence, l’Orchestre régional Avignon-Provence accueille ce vendredi 25 janvier le violoncelliste Victor-Julien Laferrière : un jeune musicien auréolé d’un premier prix au concours Reine Elisabeth de Bruxelles, suivi par une Victoire de la musique classique, dans la catégorie meilleur artiste instrumental de l’année. Excusez du peu !
Le concertiste souligne toutefois que si les lauriers du concours lui ouvrent des portes de belles salles, ce n’est pas suffisant pour assurer une carrière. Du moins sur le long terme. Donc pas question pour Victor-Julien Laferrière de se laisser aller et de vivre sur ces acquis.
S’il s’inscrit dans une longue lignée de violoncellistes français, il estime que c’est le fruit d’une tradition et non la marque d’une école : « C’est une tradition car depuis le XVIIIe, sans qu’il n’y ait jamais eu de trous. On peut citer toute une liste de violoncellistes virtuoses en France, mais chacun a son jeu et son style. On pourrait parler d’école si justement il existait une même approche, une même pédagogie et le même corpus. C’est signe qu’il y a aussi d’excellents pédagogues. On sait l’importance de la pédagogie et qu’elle est déterminante.»
N’y a-t-il pas en France une hiérarchie entre le soliste, le musicien d’orchestre et le professeur ? Après quelques secondes de réflexion, Victor-Julien Laferrière répond : « S’il y avait une telle hiérarchie, ce serait terrible. Je ne pense pas pour les pédagogues dont les places sont chères. C’est peut-être plus vrai pour les professeurs dans les écoles de musique. Eux se sentent peut-être plus oubliés. Pour les musiciens d’orchestre, c’est vrai qu’en France c’est différent de l’Allemagne ou de l’Angleterre où le musicien d’orchestre est considéré, car c’est considéré comme un autre métier. »
Victor-Julien Laferrière dit amusée qu’il est très jaloux des autres instrumentistes : « Ce serait pour avoir accès à leurs œuvres. Même si je n’ai pas en tête d’être chef d’orchestre, lui a accès a des répertoires faramineux. »
A Avignon, Victor-Julien Laferrière reprendra le concerto n°1 pour violoncelle et orchestre de Chostakovitch. Ouvrage qu’il avait présenté au concours à Bruxelles : « Je ne sais pas si c’est une demande de l’Orchestre ou chef Jean-François Heisser. Quand on reprend une œuvre comme celle-ci, on ne la prépare pas comme pour un concours. La mémoire des doigts est là pour l’aspect technique, mais on prend du recul par rapport à l’œuvre. »

Bruno ALBERRO

 

Photo Jean-Baptiste Millot

Où entendre Victor- Julien Laferrière ?

  • Le vendredi 25 janvier à 20h30 à l’Opéra Confluence du Grand-Avignon pour le concerto n° 1 de Chostakovitch.

Renseignement à Opéra du Grand Avignon