Le soprano Marie-Laure Garnier est une des huit Révélations classiques Adami. L’association l’invitera à jouer aux Chorégies d’Orange en 2019, pour les 150 ans du festival lyrique, où il sera en concert avec ses camarades le mardi 16 juillet. Il aura à ses côtés du  ténor Fabien Hyon, le mezzo Eléonore Pancrazi, Victoire de la Musique 2019, le baryton Jean-Christophe Lanièce, mais aussi le pianiste Jonathan Fournel, Manuel Vioque-Judde, alto, Caroline Sypniewski, violoncelle et Nicolas Ramez, cor.

Dans l’univers du lyrique, le soprano Marie-Laure Garnier représente la Guyane française. Plutôt bien d’ailleurs, puisqu’elle participera au concert du 16 juillet aux Chorégies d’Orange. Elle sera sur la scène de la cour Saint-Louis avec les autres Révélations classique de l’Adami. Il est vrai que le département français en Amérique du sud n’est pas forcément une terre de prédilection pour l’Opéra, même si des tournées transportent de temps à autre des artistes dans ce département d’Outre-mer.
Un travail de fonds est nécessaire, et Marie-Laure Garnier a accepté d’être l’ambassadrice du chant lyrique d’Outre-mer, elle suit de près le concours des Voix d’Outremer dont les inscriptions sont en cours. Pour Marie-Laure Garnier, ce n’est pas forcément une distinction, mais une mission qu’elle doit accomplir malgré son jeune âge dans le métier. Quand on lui dit que la Guyane est terre de zouk : « Je ne suis pas  forcément attirée par cette musique, mais je n’oublie pas qu’elle fait partie de notre culture. »
Elle aimerait que d’autres suivent son chemin. Native de Kourou, connu pour accueillir la station spatiale, Marie-Laure Garnier s’est envolée pour la métropole à 14 ans, avec l’ambition de faire de la musique son métier, c’est ainsi qu’elle a intégré le Conservatoire régional de Paris, c’est là qu’elle a été repérée par le directeur des lieux qui l’a transportée vers la Maîtrise de l’Opéra de Paris : « Je connaissais le chant choral pour chanter dans les églises avec le chœur d’enfants. Mais je ne pensais pas chanter à un tel niveau. » De la Maîtrise au Conservatoire national supérieur de Paris, il y a eu du travail et des efforts, de la volonté aussi. Depuis 2016, elle est diplômée de la prestigieuse école pour se lancer dans la carrière avec comme règle : « Il faut garder sa personnalité et sa sensibilité. » Un discours qui a su convaincre l’association Adami qui retient et soutient huit artistes par an : quatre instrumentistes et quatre chanteurs.
Cette façon de généraliser peut paraître comme un trait de modestie, mais ne le croyez pas, ce n’est qu’un faux-semblant qui cache aussi son désir de réussir et ses ambitions.
Quel serait alors son Graal ?  « Mon Graal ? Ce serait de chanter Tosca ou Isold, de grands rôles. Ce n’est pas pour maintenant, il faut d’avoir acquérir de l’expérience. De la patience j’en ai pour travailler et bien me préparer. Comme lieu, j’aimerai chanter à Bastille et à l’étranger. Aller à Bayreuth chez Wagner, ce serait pour moi très particulier. »

Bruno ALBERRO

 

Photo crédit OB Art

La vidéo de Marie-Laure Garnier

Où entendre Marie-Laure Garnier ? 

  • Du 4 au 14 avril 2019 dans Ariane et Barbe bleue (Rôle d’Ygraine) de Paul Dukas au Capitole de Toulouse
  • Le 16 avril 2019 en concert avec le Secession Orchestra, direction Clément Mao -Takacs au Musée d’Orsay
  • Le 6 juin 2019, Promenades musicales au Musée d’Orsay
  • Le 19 juin en concert au Festival d’Aix-en-Provence à Hôtel Maynier d’Oppède –
  • Le 26 juin en concert à la Fondation Colas au Théâtre des Variétés ;
  • Le 16 juillet en concert des Révélations Classiques ADAMI à la Cour Saint Louis des Chorégies d’Orange ;
  • Du 27 juillet au 11 août en concerts au Festival de Deauvile ;
  • En octobre en tournée internationale avec l’Académie Orsay Royaumont (Salle Bourgie à Montréal, Wigmore Hall à Londres, Théâtre Impérial de Compiègne, Opéra de Rouen, Théâtres d’Arles, etc.)

Renseignement à Marie-Laure Garnier