« La musique vient à moi, j’aurais voulu devenir un grand pianiste, pouvoir jouer les concertos de Rachmaninov, mais je suis un humble compositeur », raconte Antonio Santana. Le Brésilien vit en France depuis trente ans et depuis vingt ans il compose. Il est venu à Avignon suivre le concert Miroir de femmes interprété par le soprano albanais Blerta Zhegu, la mezzo Delphine Haidan, le violoniste David Lefevre, premier violon à l’Opéra de Monte-Carlo. L’ensemble conduit par la pianiste Kira Parfeevets.

Antonio Santana dresse une galerie de portraits féminins qui a fait le sujet d’un CD où plusieurs chanteuses ont évoquer la femme avec un grand F. Antonio Santana parle de la vie quotidien souvent avec un regard caustique comme les propos tenus par l’épouse divorcée qui prévient son ex-mari de devoir maintenant préparer à manger, s’occuper du ménage et du repassage.

On visite le jardin de Ravel avec le ravissement de Blerta Zhegu, le soprano touche à l’âme avec Shéhérazade, l’émotion monte dans Il pleure dans mon cœur.

La mélancolie gagne quand Delphine Hairan tient dans sa voix la Pequinina flor ou Beija-me.

La suite brésilienne interprétée par David Lefèvre n’est pas en reste, elle se montre virtuose ou mélancolie dans ce tango urbain.

Bruno ALBERRO

En savoir plus :

  • Miroir de femmes d’Antonio Santana par le label Erol avec Kira Parfeevets au piano David Lefèvre, violon, Anton Martynov, violon et Jean-François Verdier, clarinette et les chanteuses Norah Amsellem, Michèle Canniccioni, Patrizia Ciofi, Delphine Haidan, Marion Lebègue, Inva Mula, Blerta Zhegu.