Le samedi 6 avril à 20h30 à la salle cantonale de Bordeaux-Bastide, Aurélie Ligerot sur scène avec deux autres sopranos Irina Stopina et Julie Mathevet. Trois sopranos n’est pas sans rappeler les trois ténors. Trois soprani célèbres avaient été approchés en son temps mais il n’y avait pas eu de suite.
Aurélie Ligerot, Irina Stopina et Julie Mathevet prouvent que c’est possible de réunir trois soprani, il suffit d’être amies à la ville comme le raconte Aurélie Ligerot : « Nous avons aussi des registres différents, pour le public c’est une richesse de pouvoir entendre des voix différentes, des sous-catégories de voix soprano avec Julie, colorature, Irina lyrique et moi soprano léger. On pourrait même ajouter une quatrième voix avec une soprano dramatique.»
Quand on lui fait remarquer de les chanteuses comme Maria Callas couvrait toutes ses palettes et qu’elle disait qu’une voix est agile ou elle ne l’est pas, Aurélie Ligerot rappelle aussi, qu’à cette époque, il y avait moins de chanteurs qu’aujourd’hui : « Aujourd’hui, avec la mondialisation il y a plus de chanteurs. On est presque obligé de se sur-spécialiser avec tous les ensembles qui se mettent en place entre le baroque et la musique contemporaine. Avec une bonne technique on est capable de tout faire, mais on a aussi des affinités avec un répertoire. Le marché est tendu, il y a beaucoup de bons chanteurs, on doit trouver un angle d’attaque pour se faire connaître quand on débute dans la carrière. C’est différent quand on est connu alors on est invité dans d’autres registres. »

Aurélie Ligerot a choisi Bordeaux bastide pour parfaire sa formation. Photo © Rémi Barthas – www.remibarthas.fr
Elle a fait le choix de quitter le circuit classique, école de musique, conservatoire régional et conservatoire national, Aurélie Ligerot a préféré intégrer Bordeaux-Bastide : « Je préfère mettre les mains dans le cambouis que de lire des livres. Je voulais apprendre le métier sur la scène. »
Aurélie Ligerot glisse qu’au cours des études, il est enseigné le chant et ses techniques mais pas les stratégies pour se faire connaître : « On progresse avec l’expérience. Ça ne s’apprend pas au conservatoire. Comme on n’apprend pas à se créer un réseau à rencontrer les bonnes personnes qui seront un tremplin pour votre carrière. Je n’oublie pas nos professeurs qui apportent souvent une aide non-négligeable. Etre bien entourée, c’est important.»
Chez Aurélie Ligerot, cette gestion du stress ou des angoisses passe par des regards de soutien extérieur : « C’est aussi dans d’autres métiers où on a besoin de sophrologie, de pratiquer le yoga ou de consulter un psychologue. Pour ma part, je crois à la psychanalyse. » Elle croit aussi au petits repas entre amies : « Comme mon père était diplomate, j’ai beaucoup déménagé, tous les deux ou trois ans. J’ai gardé des amitiés de lycée. Mais on se fait plus d’amies dans ses relations professionnelles.
La vidéo d’Aurélie Ligerot
Où entendre Aurélie Ligerot ?
- Le samedi 6 avril à 2oh30 à Bordeaux-Bastide Irina Stopina, Julie Montevet et Aurélie Ligerot en concert, accompagnées au piano par Françoise Larrat. Entrée libre.
Au programme :
En première partie des Lied de Richard Strauss : Als mir dein lied erklang Op.68 N°4 ; Amor Op.68 N°5 ; Zueignung Op.10 N°1 ; Allersellen Op. 10 N°8 ; Cäcilie Op. 27 N°2 ; Morgen Op. 27 N°4 et Beim Schlafengehen Op. 150 ;
En seconde partie des airs d’opéra :
Piangete voi extrait d’Anna Bolena de Donizetti ; Deh: Tu di un’umile preghiera extrait de Maria Stuarda de Donizetti ; Abends will, ich schlafen gehn extrait de Hansel und Gretel d’Humperdinck ; Da geht er hin extrait de Le chevalier à la rose de Strauss ; Grossmächtige Prinzessin extrait de Ariane à Naxos de Strauss et un Trio tiré de L’or du Rhin de Wagner.
- Le vendredi 12 avril à 20h30 à l’église de Montazeau dans une soirée avec Une soirée avec Frédéric Chopin.
Renseignement au 06 78 54 87 10
ou à Aurélie Ligerot