Le mezzo Eugénie De Mey fouille le répertoire de la musique médiévale. Plus riche qu’il ne paraît d’un premier abord. Elle sera en concert le 12 avril à Marseille et le 26 mai dans la cité des papes, dans le cadre de Musique baroque en Avignon.

La France m’a adoptée, s’amuse Eugénie De Mey, mezzo-soprano de nationalité belge. Elle a commencé le chant avec la Maîtrise de la Monnaie à Bruxelles : « J’étais dans la même production de Carmen de Sheva Tehova,  mais j’étais plus grande qu’elle.  C’était une belle expérience pour moi aussi. » La musique l’a accompagnée depuis l’enfance où à la maison tout s’écoutait : rock, opéra ou symphonie. Mais comme mon papa est compositeur je ne voulais être la fille de… C’est peut-être maintenant que je me rapproche de mon père et que nous réfléchissons à des projets communs.»

Alors il faut se faire un prénom toute seule et trouver sa voie : « Je voulais être reconnue pour moi-même. Ce qui n’a pas empêché que j’ai eu le soutien de mon père et que je n’ai jamais été seule.» Comme beaucoup d’artistes, Eugénie De Mey s’est aussi appuyée sur ses professeurs : « Un professeur est plus qu’une canne pour aider à avancer. Beaucoup m’ont marquée et on a encore besoin de conseils. »

D’autant qu’Eugénie De Mey a suivi un parcours atypique : « Je ne rentre pas tout à fait dans le cadre des chanteurs lyriques habituels… or nous défendons tous un art qui a le même “cœur” vibrant. Juste les époques qui changent… »

Comme sa carrière au sens large comme sa voix plus de poitrine que de tête, explique-t-elle : « Je m’affranchis des étiquettes. » Il est vrai que dans son registre, le répertoire touche plus le contemporain ou la musique médiévale. »

Elle s’est éprise d’amour pour la musique ancienne qu’elle donnera en concert le 12 avril à Marseille et le 26 mai à Avignon. Ne croyez pas que ce soit un répertoire confidentiel quand on écoute Eugénie De Mey : « Il y a un public. Puisqu’on parle d’un univers universel : l’amour, la mort, la vie. Et la musique est variée, elle peut être tonale, modale, ornementale. La musique traditionnelle a été le terreau commun de la musique médiévale. »

 

Bruno ALBERRO

 

Photo crédit Yorick Labaume

La vidéo d’Eugénie De Mey

Le coin CD

  • A l’automne 2019 : Sortie du disque de La Tempête, « Vespro », chez Alpha.

Où entendre Eugénie De Mey ?

  • Le 12 avril à Marseille Studios N+N, « Tacet », avec l’Ensemble De Caelis (Ars Subtilior et J. Bell) ;
  • Le 10 mai, à Flers  dans « Pouquette », opéra de poche à partir des chansons du manuscrit de Bayeux, avec l’Ensemble De Caelis, Gabriel Levasseur, Jonathan Bell et des collégiens ;
  • Le 18 mai, à Saint-Antoine de l’Abbaye avec l’Ensemble De Caelis, « Et dans Musée il y a Muse… » ;
  • Le 19 mai, à Saint-Antoine de l’Abbaye avec l’Ensemble De Caelis, « Les Bavardes »
  • Le 26 mai, à Avignon au festival de Musique Baroque, au Cloître du Petit Palais de Papes, avec la création Trobar project « L’On dit qu’Amors est Dolce Chose », chansons des femmes au XIIe siècle  en trio avec Julien Lahaye et Pierre Hamon ;
  • Le 9 juin, à Château-Thierry en Polyphonie à 8 voix solistes du siècle d’Erasme ;
  • Le 22 juin, Noirlac, dans « Vespro », Vêpres de Monteverdi et faux-bourdons ;
  • Le 28 juin, à Saint-Omer dans les Rencontres Médiévales, « L’On dit qu’Amors est Dolce Chose ;
  • Les 29 & 30 juin, à Saint-Omer dans le cadre des Rencontres Médiévales en Master-classes ;
  • Le 4 juillet, à Paris au musée du Moyen-Âge de Cluny ;
  • Le 6 juillet, à Noirlac ;
  • Le 23 juillet à Autun ;
  • Fin juillet et début août : Direction artistique du nouvel enregistrement de l’ensemble Graindelavoix, Leçons de ténèbres de Gesualdo ;
  • Les 12 et 13 août à Delhi, 21 août à Katmandou… Tournée De Caelis en construction… ;
  • Le 6 septembre, à Brême ;
  • Le 20 septembre à Besançon.

Renseignement à Eugénie De Mey