Pascal Niggenkemper est contrebassiste et compositeur. Il allie plusieurs formes qu’elle soit classique ou contemporaine. Une question de formation pour le Franco-Allemand qui est allé s’expatrier aux USA pour parfaire son éducation musicale sans frontière ni culture. Lui préfère l’improvisation et les voyages vers d’autres musiques de son temps.
Si d’aucuns voient deux mondes musicaux entre l’improvisation et la musique écrite classique, Pascal Niggenkemper se nourrit de toutes ses influences et toutes ses couleurs. Une palette qu’il fera découvrir du 12 au 21 avril, au festival Subran qu’il organise chez lui à Rodez où il a élu domicile. Dans la ville de Soulages. Pascal Nuggenkemper se sert d’ailleurs du peintre pour expliquer, au besoin, sa démarche : «La musique est toujours en mutation et il y a toujours eu des avancées et de nouvelles façons d’exprimer la musique. Le renouvellement fait partie du cycle naturel des choses et de la vie. C’est encore plus vrai avec le début de ce troisième millénaire. Contrairement à ce qu’on peut imaginer on compte beaucoup de gens qui viennent écouter et suivre cette évolution. Après la Seconde Guerre mondiale, on a connu ce besoin de renouveau d’aller vers autre chose. C’est toujours vrai. Notre époque demande ça.»

Pascal Niggenkemper. Photo crédit Russ Heller

Pascal Niggenkemper organise un festival dans la cadre du centenaire de Soulages. Photo crédit Russ Heller

Est-ce que le débat d’une musique ou d’une autre confrontée existe dans le cercle familial, lui qui vit avec Sofya Melikian, pianiste classique : « Il n’y a pas débat. La pluralité existe. Je peux écouter Bach, du hip-hop ou du jazz. J’écoute ce qu’elle travaille. Toute musique nous enrichit et enrichit nos recherches.»
Son arrivée à Rodez est récente pourtant ce premier festival de création a été bien accueilli : « Nous sommes heureux que nous avons pu être retenu pour les hommages rendus au siècle de Soulages. Le lien avec moi se fait avec sa peinture et ses reflets de noir et je retiens cette phrase de Soulages : « Je sacrifie la beauté si ce n’est de l’ordre de l’aventure. »
Pascal Niggenkemper évoque la clavicorde présent pendant le festival : « On utilisait cet instrument à l’époque de Mozart pour jouer sans déranger. On va l’utiliser avec des instruments amplifiés et mêler les sonorités. »

Bruno ALBERRO

Photo crédit de Bei Tan

Le Festival Subran – rencontres à Rodez – musiques aventureuses

  • Le 12 avril à 18h30 à la  Galerie Foch  vernissage : « La vallée de l’étrange » – sound installation ;
  • Le 19 avril à 18h30, « cabinet de curiosités » au Musée Fenaille à Rodez ;
  • Le 20 avril à 11 heures « Le 7e continent », Vues de Rodez à la Médiathèque de Rodez ;
  • Le 20 avril à 20h30 « le 7ème continent » invite les Voix en Rhizome:  « la flors enversa » à la Menuiserie à Rodez ;
  • Le 21 avril à 15 heures, « Je ne sacrifie jamais la beauté si ce n’est de l’ordre de l’aventure » au Musée Soulages à Rodez ;
  • Le 21 avril à 20h30, « le 7ème continent » et « ∄ planète B »  à la Menuiserie à Rodez.

Où entendre Pascal Niggenkemper ?

  • Le 11 avril en SOLO & DUO avec Ninh Le Quan au Hangar à Toulouse
  • Le 19 mai dans SOLO @ DOM à Moscou ;
  • Du 14 au 27 octobre dans « beat the odds » en tournée aux USA 
  • Les 17 et 18 janvier 2020 « beat the odds » au Zwei Tage Zeit Festival à Zurich en Suisse.

Renseignement à Pascal Niggenkemper