« Nul n’est prophète dans son pays », l’adage se vérifie à l’envi et le soprano Mélissa Petit en est une des preuves, elle qui chante à l’étranger aimerait bien que les maisons opératiques françaises lui ouvrent les bras.
Mélissa Petit fait partie de ce contingent d’artistes qui se produisent plus à l’étranger que dans leur propre pays. Nul n’est prophète en son pays, dit l’adage, Mélissa Petit, native de Nice, aimerait que ça change, surtout depuis qu’elle a été primée à des concours en France, comme celui Mozart du théâtre des Champs-Elysées dernièrement, où elle a obtenu le troisième prix. D’ailleurs, elle est attendue prochainement sur cette scène dans Hippolyte et Arcinie où se produira également le ténor Cyrille Dubois.

Le soprano Mélissa Petit chantera au théâtre des Champs-Elysées dans Hippolyte et Aricie de Rameau
Une pointe de regret n’est pas une déception. D’ailleurs elle le dit : « Je suis contente d’aller où on m’appelle. En 2015, j’avais été invitée à l’Opéra-Bastille.» Il est vrai que Mélissa Petit s’est faite connaître quand elle était en troupe à l’Opéra de Zürich de 2015 à 2017 : « J’ai passé deux années fantastiques où j’ai pu interpréter beaucoup de rôles. » Elle cite en particulier un Werther de Massenet où elle a coudoyé le ténor Juan-Diégo Florès : « J’aurais pu rester mais j’avais aussi une vie privée compliquée, j’ai choisi d’être free-lance. Mais je me suis rendue compte que si on n’a pas suivi le cursus « normal» des écoles et des conservatoires français les portes sont souvent fermées. Comme moi, j’ai suivi l’école de musique, puis un professeur particulier avant l’opéra studio d’Hambourg, c’est très dur d’être invitée en France. Maintenant je suis patiente, ça arrivera quand ça arrivera. Mais quand on entend que les chanteurs français ne sont pas présents à l’international, c’est absolument faux. Cette idée circule car on ne les connaît pas.»
Mélissa Petit se dit consciente aussi du principe de jeunesse qui marque les distributions : « Je le vois avec mes collègues plus âgées avec qui je discute. Je ne me pose pas cette question ni comme sera plus tard. Maintenant on sait que les rôles de jeune fille se chantent jusqu’à 40 ans et plus à l’opéra, il faut garder cette fraîcheur dans la voix. Après je pense qu’il faille se faire une raison et il y a d’autres rôles qu’on peut interpréter. »
La vidéo de Mélissa Petit
Où entendre Mélissa Petit ?
- Le 19 mai dans Hippolyte et Aricie de Rameau à l’Opernhaus de Zürich ;
- Le 26 mai dans Hippolyte et Aricie de Rameau au théâtre des Champs-Elysées.
Renseignement à Mélissa Petit