La vie vous fait prendre des chemins de traverse. Cécilia Arbel se passionnait d’histoire et elle est devenue chanteuse lyrique. Elle parle de cette aventure, de son métier. Son prochain concert aura lieu le dimanche 28 avril au Théâtre des Bormettes, à La Londe-les-Maures.

Cécilia Arbel ne se destinait pas à devenir chanteuse lyrique et encore moins comme professionnelle. La soprano explique que c’est un parcours de hasard qui la conduit à se produire en concert ou en production. D’autant que le lyrique ce n’était pas vraiment son truc avec sa culture éclectique qui l’animait : « Mon papa était militaire, tous les deux ans on changeait d’endroit et j’ai beaucoup voyagé. J’ai bien travaillé le violon, mais en changeant souvent de professeurs ce n’est pas l’idéal pour progresser. »

Le soprano Cécilia Arbel se destinait à l'histoire avant de se consacrer au chant lyrique.

Le soprano Cécilia Arbel a commencé le chant au théâtre de Tarascon avec Simone Burles.

Elle est arrivé là par un coup de chance, si la chance existe bien sûr, comme le raconte Cécilia Arbel : « Mon amie au lycée de Tarascon où nous étions, avait appris qu’une professeur de chant de Marseille, Simone Burles, venait donner des cours au théâtre et faisait une audition. Ma copine m’a demandé de l’accompagner, car elle ne voulait pas se présenter seule. Coup du sort, j’ai été prise et pas elle, ça n’empêche pas que nous sommes restées amies. J’avais chanté Lettre à France de Michel Polnareff. Je suis plus littéraire et du coup je suis sensible au texte. Après, il fallait choisir entre : variété, comédie musicale et opérette et opéra. J’ai choisi la comédie musicale, mais j’avais l’impression de tourner en rond. Simone Burles m’a alors demandé de travailler un morceau lyrique « Heureux petit berger » de Mireille de Gounod. Le texte n’était pas excitant mais c’était vocalement difficile, il fallait que je travaille pour placer ma voix.»
Elle précise que tout en travaillant le chant, Cécilia Arbel suivait un master d’histoire. S’en suit la rencontre avec Pierre Guiral, alors directeur du conservatoire d’Avignon, aujourd’hui directeur de l’opéra : « J’ai adoré travailler avec lui. Je me suis sentie abandonnée quand je suis allée à Paris. Je n’ai pas retrouvé un professeur comme lui. C’est compliqué de trouver un bon technicien avec qui on s’accorde. » Une autre rencontre marquera Cécilia Arbel : Le soprano Chantal Bastide qui lui a fait rencontrer le soprano Françoise Garner.
Cette rencontre avec une légende du chant lyrique français lui a permis de comparer les époques, celle d’hier et d’aujourd’hui : « Il y avait moins de chanteurs je pense aussi ils ne voulaient faire certaines choses. Maintenant, c’est différent, on est tellement nombreux qu’on accepte beaucoup de choses sans qu’on soit d’accord. Ce qui a changé, c’est la venue de metteur en scène de théâtre. On est revenu à des comédiens qui chantent en nous enlevant les tics des chanteurs. J’ai remarqué qu’ils sont souvent à notre écoute car notre matière première c’est le chant. »
S’il y a moins de jeunes dans les salles d’opéra, c’est aussi aux artistes de faire leur promotion, dit-elle : « J’ai envie de partager l’opéra, quand j’ai l’occasion j’invite des amis à le découvrir. La voix est un vecteur pour atteindre le public et faire passer des émotions. »
En combinant sa formation universitaire en histoire et son métier de chanteuse, Cécilia Arbel a pu faire des recoupements entre les opéras du XIXe siècle et certaines situations ancrées dans leurs époques, sujet de son mémoire universitaire : « Il faut revenir au courant historique et ce rapport aux petites choses de la vie courante, comme le rapport avec la cloche qui rythmait la journée. Les parfums aussi. Dans Traviata Violeta arbore un camélia. C’est une fleur qui ne sent pas, alors que les prostituées se parfumaient. J’avais vue une mise en scène de Traviata où les filles  portaient des bas rouges. C’était très bien vu de la part du metteur en scène. »
Dans quelques années, plutôt que d’enseigner, Cécilia Arbel préfèrerait la mise en scène, pour l’instant Cécilia se consacre au métier de chanteuse. Peu lui chaut à Cécilia Arbel de se produire ou pas sur les scènes nationales : « Il existe des circuits parallèles avec des associations, même si elles souffrent de bénéficier de moins de subventions. Nous sommes dans un pays où l’urgence n’est pas dans la culture. Et puis je n’ai pas d’agent pour aller sur certaines scènes…»
Appel est lancé !

Bruno ALBERRO

 

Photo crédit Valéry Villard

La vidéo de Cécilia Arbel 

Cécilia Arbel soprano

Le soprano Cécilia Arbel se destinait à l’histoire avant de se consacrer au chant lyrique.

Le soprano Cécilia Arbel se destinait à l'histoire avant de se consacrer au chant lyrique.

Le soprano Cécilia Arbel se destinait à l’histoire avant de se consacrer au chant lyrique.

Où entendre Cécilia Arbel ?

  • Le dimanche 28 avril en concert Verdi au Théâtre des Bormettes, à La Londe-les-Maures dans le Var ;
  • Le dimanche 2 juin  « Visa pour l’opérette » à Saint-Victoret ;
  • Le mercredi 19 juin 2019 Concert Musiques Espagnoles à Codognan ;
  • Le jeudi 20 juin en concert Musiques Espagnoles à Aubais ;
  • Le vendredi 21 juin Concert Lyrique auTemple de Nîmes ;
  • Vendredi 5 juillet 2019« Chopin et le Belcanto »Festival Murmures à Murs ;
  • Le vendredi 12 juillet 2019 Récital Lyrique au Domaine de Souviou ;
  • Le dimanche 21 juillet 2019 dans Les Contes d’Hoffmann, Jacques Offenbach au Festival Aix-les-Bains ;
  • Les dimanche 28 juillet et samedi 3 août dansMireille de Charles Gounodau jardin de Baudouvin à Toulon ;
  • Le dimanche 4 août en concert Lyrique à Aigues-Mortes ;
  • Le mercredi 7 août  « Chopin et le Belcanto » à Tourtour dans le Var;
  • Les jeudi 8 et vendredi 9 août  Concerts Lyriques à Sainte-Maxime ;
  • Le dimanche 11 août dans Le Pays du Sourire de Franz Léhar au Festival Lamalou-les-Bains ;
  • Le jeudi 15 août  dans Gispy de Francis Lopez au Festival Lamalou-les-Bains ;
  • Le dimanche 18 août « Une nuit à l’opéra » au festival de l’Abbaye de Sylvanès en Aveyron;
  • Le samedi 24 août en concert au Festival José David ;
  • Le dimanche 25 août dans  « Chopin et le Belcanto » aux Sables d’Olonnes ;
  • Le samedi 21 septembre Mireille de Charles Gounod à l’Eglise des Saintes Maries de la Mer ;
  • Le samedi 5 octobre « Les Héroïnes de l’Opéra Français » au temple Saint Etienne, à Mulhouse
  • Le dimanche 6 octobre à 11h  « Les Héroines de l’Opéra Français » Les Vocalises à Belfort
  • Le dimanche 13 octobre en récital à Nîmes.

Renseignement à Cécilia Arbel