La vie est souvent une suite de hasard pour certains, le destin tracé pour d’autres. Camille Tresmontant ne se destinait pas à devenir chanteur lyrique. Certes, il chantait en s’accompagnant à la guitare dans un univers bien différent du lyrique. 

Camille Tresmontant ne se destinait pas à devenir chanteur lyrique, mais voilà les rencontres ont fait que. Il raconte d’être un jour au conservatoire d’Avignon écouter son frère. Il rencontre là Pierre Guiral, le directeur des lieux de l’époque, avant qu’il prenne la direction de l’opéra du Grand-Avignon. Il lui demande de prendre des cours de chant. Camille Tresmontant a 22 ans, l’âge où certains chanteurs commencent à se produire.
Cet été là, il devient figurant aux Chorégies d’Orange et la vie bascule. Pour des raisons professionnelles, et comme il faut bien gagner sa vie, il déménage vers Nîmes avec un Master de commerce. Sa décision est prise de s’impliquer dans le chant opératique, il lui faut un travail à mi-temps pour financer des cours particuliers. Nous sommes alors en 2010. Il lui faut travailler d’arrache-pied durant trois ans pour obtenir son Diplôme d’études musicales avec la chance que le Conservatoire supérieur de musique de Lyon a une limite d’âge supérieure à celui de Paris.
Le hasard ou le destin, choisissez, fait bien les choses : « Un camarade baryton avait un contrat pour chanter dans un restaurant. Et il me demande de l’accompagner. Je ne savais pas trop ce que je venais faire là, et en plus j’étais en première année. Dans la salle, il se trouvait Paulin Reynard, qui travaillait à l’époque à l’Opéra de Marseille. Il est venu me voir à l’issue du concert et m’a demandé de l’appeler pour une audition. J’ai fait ainsi mes premiers pas sur scène dans la Traviata à l’Opéra de Marseille. Puis j’ai eu d’autres contrats. »
Camille Tresmontant passera deux ans à Lyon avant de rejoindre le Studio opéra de Strasbourg et de lancer sa carrière. Il explique sa chance d’être née dans une famille de mélomane : «Petit, j’avais commencé le violon, j’ai eu un bon prof pendant sept ou huit ans. Mais je ne m’intéressais pas du tout au chant lyrique. Je n’avais pas de préjugés, non, ça ne m’intéressait pas. »
Camille Tresmontant ne se dit pas impliqué dans les multimédias : « Je suis conscient qu’il faudra que je m’y mette, comme je dois faire des photos, ça fait partie du travail et de la promotion. »

Bruno ALBERRO

 

Où entendre Camille Tresmontant ?

  • Le 15 juin à 17 heures au Conservatoire du Grand Avignon en concert avec la soprano Francesca Sorteni et la pianiste Maya Berdieva.

Renseignement à  l’Opéra du Grand Avignon