Nicolas Ramez fait partie des quatre instrumentistes Révélations Classique Adami qui seront en concert dans la cour Saint-Louis aux Chorégies d’Orange le mardi 16 juillet. Ce ne sera pas si commun d’entendre un corniste soliste à côté d’une violoniste, pianiste ou violoncelliste, auquel le public est plus habitué. L’association l’a invité à jouer pour les 150 ans du festival lyrique. Il aura à ses côtés la soprano Marie-Laure Garnier, le  ténor Fabien Hyon, le mezzo Eléonore Pancrazi, Victoire de la Musique 2019, le baryton Jean-Christophe Lanièce, mais aussi le pianiste Jonathan Fournel, Manuel Vioque-Judde, alto, Caroline Sypniewski, violoncelle.

Nicolas Ramez prend sa présence aux Chorégies d’Orange pour une récompense, autant à titre personnel que pour la reconnaissance de son instrument : « C’est la première fois que le cor est retenu par l’Adami. Si en soliste, le cor est moins commun que le piano ou le violon, cet instrument a de belles pages dans un orchestre. » Et de citer des compositeurs comme Brahms ou Mahler ayant mis le cor à l’honneur dans leurs symphonies où très souvent dans leurs partitions une phrase pour son instrument ressort.

Depuis 2016, Nicolas Ramez a rejoint l’Orchestre de chambre de Paris. Si en France, on aime bien mettre des gens dans les cases, qu’ils soient artistes ou non, Nicolas Ramez apprécie d’être un touche-à-tout : « À mon sens, un musicien doit être complet de sorte que tout le nourrit afin qu’il puisse s’accomplir. Pour moi, jouer dans un orchestre, en musique de chambre ou être soliste est plutôt un gage de qualité. »

De toute façon, Nicolas Ramez confie qu’il n’a pas tiré de plans sur la comète pour sa carrière, se trouvant à une période intense entre des concours à passer ou des choses à travailler pour les proposer : « Quand les opportunités se présentent, il faut savoir les saisir, résume-t-il. « Il faut toujours être dans la recherche et le développement. »

Cette Révélation classique Adami, Nicolas Ramez la voit comme une fenêtre de plus pour valoriser le cor et le montrer comme un instrument pour soliste : «A Orange, je jouerai une pièce de Paul Dukas. » Il assure aussi que pour se mettre au diapason des autres instrumentistes ou chanteurs, il y aura aussi des transcriptions pour son instrument.

Jouer et se produire, c’est bien, transmettre c’est bien aussi, Nicolas Ramez glisse qu’il a eu l’occasion en vivant l’organisation d’une manifestation de l’intérieur : « C’est quelque chose de très important pour faire vivre la musique là où il n’y en a pas, dans de tous petits villages et les fidèles reviennent tous les ans. Ça fait partie de la transmission. » 

Outre le développement de sa carrière en soliste, Nicolas Ramez a fondé l’Ensemble d’instruments à vent Ouranos qui réunit le clarinettiste Amaury Viduvier, Mathilde Calderini à la flûte, Philibert Perrine, au hautbois et Rafael Angster, basson et Nicolas Ramez, cor.

Bruno ALBERRO

 

La vidéo de Nicolas Ramez

Le concert Adami en bref :

  • Le mardi 16 juillet à 18 heures aux Chorégies d’Orange, concert des Révélations classiques ADAMI dans la cour Saint-Louis.

Renseignement aux Chorégies d’Orange