Le chorégraphe Jean-Claude Gallotta est invité pour la première fois invité à Vaison danses. Il signera My Ladies rock le mercredi 17 juillet au théâtre antique de la cité romaine. Il sera aussi au festival off d’Avignon du 16 au 26 juillet, dans un autre spectacle.

S’adapter, c’est le terme du chorégraphe Jean-Claude Gallotta qui traverse les décennies lui qui a fait partie du mouvement qui a dépoussiéré la danse au début des années 1980 avec Dominique Bagouet et consorts.
S’il est resté dans la ligne créative, ça ne signifie pas qu’il n’a pas de doute, bien au contraire : « J’ai appris avec le temps à être moi-même et à ne pas douter de ce que je fais. J’ai compris que ce que je faisais venait de moi. »
Il dit pourtant qu’il en a essuyé des critiques : « Au début, c’était terrible d’entendre dire que c’était dépassé. J’ai douté face aux nouvelles techniques En restant moi-même, j’ai pu prendre du recul et petit à petit le travail est revenu, que c’était ma signature ; les salles se sont remplies, ça m’a rassuré et je fais ce que je sais faire. Je reste authentique avec moi-même. »

Le chorégraphe Jean-Claude Gallotta a cessé de douter en redevenant lui-même. Photo ©Guy_Delahaye

Même s’il n’est pas un acharné du multimédia, Jean-Claude Gallotta, n’est pas ignorant que le monde a changé avec les nouveaux moyens de communication : « Il faut être présent, répondre aux sollicitations des médias. C’est devenu important. »
Il explique que sa compagnie se produit certes dans des festivals ou des salles équipées mais aussi dans la rue : « Il faut aller vers le public. Car on a un public mais pas le grand public. Venir dans des salles n’est pas toujours évident. »
Jean-Claude Gallotta ne pronostique pas sur l’avenir de son art : « Je pense que ça restera une discipline avec ses spécificités, même si j’imagine de plus en plus de fusion dans les apprentissages et que sûrement ça entraînera des mélanges dans les créations. »
Lui raconte travailler sans musique, elle vient après : « J’ai l’impression ainsi d’illustrer la danse par la musique, mais d’abord je raconte mon intervention par les gestes, en suite je les adapte. Sauf si bien sûr, j’ai une commande spécifique comme cela s’est passé avec Le sacre du printemps de Stravinsky ; mais j’ai quand même imaginé les pas avant de les caler sur la musique. La force du silence est importante. »
Toute les tournées, Jean-Claude  Gallotta vit au cœur de sa compagnie : « Chaque lieu est différent aussi il faut s’adapter. C’est ce que je fais à chaque fois. C’est nécessaire et chaque lieu est important. L’été, c’est autrement que la saison normale, le public est différent mais pas moins exigeant. En changeant souvent d’espace, l’adaptation est constante et les danseurs adorent danser en plein air. A Vaison, ce sera autre chose encore de danser dans un lieu de 2000 ans, construit pour le spectacle. Le théâtre est un témoin de notre humanité. » Comme il est surpris souvent quand on lui demande de reprendre une pièce de son répertoire : « Je suis souvent agréablement surpris. Il y a que je reprends avec plaisir, d’autres moins. Une reprise c’est quasiment une nouvelle création. Il faut encore s’adapter. Mais qu’une pièce me plaise ou pas ça ne veut pas dire grand-chose. Heureusement qu’on a oublié des textes de Kafka dont il ne voulait pas. La danse ce n’est pas comme un tableau qu’on remettre sous les yeux ; Une reprise c’est comme une nouvelle création. »

Bruno ALBERRO

 

Photo crédit Laurent Philippe

Où voir la compagnie Jean-Claude Gallotta ?

  • Du 16 au 26 juillet, Comme un Trio au  Festival d’Avignon à La Scierie ;
  • Le 17 juillet, My Ladies Rock à Vaison danses ;
  • Le 20 juillet, Comme un Trio à Festival Pluralies à Luxeuil-les-Bains ;
  • Du 17 au 29 septembre, L’Homme à Tête de Chou, au Théâtre du Rond-Point à Paris ; 
  • Le 9 octobre, My Rock à Saint-Martin-d’Hères ;
  • Le 15 octobre, L’Homme à Tête de Chou, Théâtre Edwige Feuillère à Vesoul ;
    Le 19 octobre, L’Homme à Tête de Chou / Le Channel, scène nationale de Calais ;
  • Le 7 novembre, L’Homme à Tête de Chou, Les Salins, scène nationale de Martigues ;
  • Le 1er décembre, My Ladies Rock, au Théâtre Louis Ferdinand de Saint-Lô ;
  • Les 3, 4 décembre, My Rock, et le 6 décembre, Comme un trio, Le Trident, Scène nationale de Cherbourg ;
  • Le 6 décembre, My Ladies Rock, Théâtre Romain Rolland à Villejuif ;
  • Le 7 décembre My Ladies Rock, au Théâtre Simone Signoret à Conflans ;
  • Du 10 au 12 décembre, My Ladies Rock L’Odyssud à Blagnac ; Du 17 au 19 décembre, L’Homme à Tête de Chou à la MC2 de Grenoble.

Renseignement à Jean-Claude Gallotta et à Vaison danses