Parfois, elle cherche ses mots en français, sa langue maternelle, il est vrai que depuis 1996, Catherine Allard vit à Barcelone où elle dirige IT Dansa, une compagnie de danse singulière, trait d’union entre l’université et une compagnie. Elle sera à Vaison danses le samedi 20 juillet avec quatre pièces signées Lorena Nogal, Sidi Larbi Cherkaoui, Akram Khan et Alexander Eckman.

D’aucuns pourraient s’étonner que dans le même spectacle une compagnie invite le public à pénétrer des univers chorégraphiques différents. Ce sera le cas le 20 juillet à Vaison danses où IT Dansa présentera quatre tableaux signés de Nogal, Cherkaoui, Khan et Ekman. Quatre signatures du monde de la danse d’aujourd’hui.

Ce mélange des genres et de style est aussi le fruit de commandes passées à ces chorégraphes qui connaissent les buts et l’utilité de cette compagnie catalane. Elle dont l’objet est de poursuivre le travail de formation post universitaire de l’Institut del Teatre de Barcelone. IT Dansa, dirigée par Catherine Allard qui l’a fondée en 1996 avant de commencer à travailler l’année suivante, accueille de 16 jeunes danseurs internationaux, huit en alternance tous les ans : « Ça correspond à notre travail de formation, puisque les danseurs ne restent que deux ans après il doivent trouver une compagnie ou un ballet. C’est pour cela que nous travaillons tous les styles. La plupart trouveront du travail dans le style qui leur convient ou dont ils ont envie. Le but aussi est de les aider à créer leur propre projet et de les aider à déterminer là où ils veulent aller, c’est leur apprendre à dire ce qu’ils veulent faire.»
Pour Catherine Allard, IT Dansa est un outil de perfectionnement pour les danseurs alors qu’il est si difficile de trouver une compagnie accueillante
Elle explique aussi que si les chorégraphes libèrent leur chorégraphie à IT Dansa c’est qu’ils en apprécient le résultat. Pour preuve également avec Lorena Nogal à l’affiche. Cette ancienne pensionnaire continue de créer pour IT Dansa, glisse Catherine Allard. Elle précise que chaque chorégraphe proposera des choses différentes avec un nombre de danseurs variables.
Catherine Allard juge aussi que l’époque est à la fusion des arts : « Nous sommes dans une époque où on ne spécialise pas, beaucoup de danseurs ont une base classique mais aussi contemporaine. On voit aussi des formes proches de l’acrobatie. Les danseurs sont plus libres. Quant à l’avenir, on verra. C’est encore un mystère surtout avec les nouvelles technologies. »

Bruno ALBERRO

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