Le festival Liszt-en-Provence qui se déroule au château Saint-Estève à Uchaux en Vaucluse lèvera le rideau ce 21 juillet en accueillant un quatuor de voix et musique de chambre. Dans cet ensemble, Vérène Andronikof est soprano, elle sera accompagnée par Alexey Lundin au violon, Vytautas Sondeckis au violoncelle et Tatiana Fedeseeva au piano.

La lecture de son nom rappelle ses origines russes. Vérène Andronikof souligne que dans la patrie de Pouchkine et Tchaïkovski elle devrait d’appeler Andronikova : « Mon nom au masculin étonne toujours quand je vais chanter en Russie. »

La soprano, russe et par son père et française par sa mère se produira au festival de Liszt-en-Provence à Uchaux. A ses côtés un trio de cordes et de piano constitué par Alexey Lundin au violon, Vytautas Sondeckis au violoncelle et Tatiana Fedeseeva au piano.

Elle explique alors que son grand-père a fui la mère patrie à la Révolution de 1917, intégrant l’immigration de la Russie blanche, en opposition à la Russie communiste. Elle-même vit en Allemagne depuis dix ans, du côté d’Hambourg où elle a suivi son mari, musicien dans l’Orchestre de cette cité du nord. Elle fait remarquer que tout en parlant couramment l’anglais, le français, l’italien ou l’allemand ; plus le russe de la rue, elle est tout de suite identifiée comme française : « En Russie surtout, on aime beaucoup la France pour son esthétisme et ce qu’elle représente en terme d’élégance et de beauté. Dès qu’on se présente comme français on a droit à un grand sourire. L’élégance française fait encore son effet à l’étranger.»

Cet itinéraire autorise Vérène Andronikof a faire quelques comparaisons entre pays, pour la musique du moins : « En Italie ou en Russie, le fait de parler cette langue c’est comme chanter. En Allemagne, tout le monde est mélomane. Dans beaucoup de petites villes, on trouve un orchestre ou une troupe d’opéra ; ça fait partie de la vie d’une ville. »

Chaque fois que Vérène Andronikof se déplace à Saint-Pétersbourg elle redécouvre la ville et son lien avec la musique : « De ses images collectées en Lettonie, Géorgie ou en Allemagne, C’est un musée et des concerts se déroulent partout. »

On peut déduire que Vérène Andronikof travaille peu en France, à regret. Sans que son parcours singulier y est pour quelque chose. Elle qui a suivi des chemins traversiers en commençant une formation de droit pour les abandonner afin de se diriger vers une carrière de chanteuse en suivant les conseils du célèbre ténor Carlo Bergonzi (1924-2014).

Vérène Andronikof a conservé un des ses premier professeur parisien à qui elle demande conseil au besoin : « Je ne peux aller lui rendre visite régulièrement, mais je m’adresse à lui quand je présents une difficulté dans une partition. On échange des enregistrements. Je trouve aussi que c’est intéressant de chercher sa voie tout seul. Ça permet de progresser et de développer son propre univers. » 

Bruno ALBERRO

 

La vidéo de Vérène Andronikof 

Où entendre Vérène Andronikof ?

  • Le dimanche 21 juillet à Liszt-en-Provence à Uchaux. Au programme : « Orphée » (trio) ; Berlioz – Nuits d’été (acc. piano et violoncelle) ; Saint-Saëns – Introduction et Rondo Capriccioso (violon, piano) ; Liszt – « Tristia » (trio) ; Bizet / Sarasate – Fantaisie sur Carmen (a quattro).

Renseignement à Liszt-en-Provence