La violoniste Maria Milstein seront en concert ce vendredi 13 décembre à la FabricA à Avignon, invitée par l’Orchestre régional Avignon-Provence. Elle interprétera le concerto n°1 de Mendelssohn.

Maria Milstein assure qu’en musique il faut trouver une solution commune que ce soit avec un chef d’orchestre ou entre musicien, même quand elle se produit sur scène avec sa sœur Nathalia. Dans la fratrie Milstein, Maria est l’aînée et joue du violon. Nathalia joue elle du piano : « Nous avons dix ans de différence, mais c’est une répartition commune. Nous avons toujours joué ensemble. Quand elle était plus petite, nous avons pris notre mal en patience et nous avons enregistré un CD en 2017. »

La violoniste Maria Milstein Photo crédit Marco Borggreve

La violoniste Maria Milstein était l’été dernier en concert aux Musicales du Luberon. Photo crédit Marco Borggreve

Maria Milstein commente l’intérêt de la connivence entre musiciens : « Avec ma sœur c’est différent, nous avons les mêmes influences, les mêmes univers. Pour beaucoup de choses, nous n’avons pas besoin de nous parler. Avec d’autres musiciens, on cherche cette relation. »

Maria Milstein est née en Russie dans une famille russe, pas sa sœur, née elle, en Europe occidentale. Elle est arrivée de ce côté ci de l’Europe à l’âge de cinq ans : « Je ne peux pas dire que j’ai eu une influence de la Russie dans ma façon de jouer, même si ma professeur était Russe. Du fait que les gens voyagent, les choses changent. Et je n’ai presque plus de famille en Russie. Je reste attachée à cette culture, j’ai la chance de pouvoir parler et lire en russe. L’Histoire aussi m’est précieuse, même si je suis apolitique. Mais ne me demandez pas ce que signifie avoir l’âme slave. On peut se faire une idée en lisant Tolstoï. Peut-être faudrait-il demander à des personnes plus âgées ? »

Maria Milstein se dit aussi en quête de renouveau en exhumant des compositeurs ou des partitions recouvertes des poussières du temps et de l’oubli. La violoniste met en exergue la littérature de Gabriel Pierné (1863-1937) : « C’est magnifique et fascinant pour le public. On se demande comment ses œuvres ont été oubliées. »

Elle raconte qu’elle aime ressortir des œuvres connues dans des versions inconnues : « Nous avons retrouvé une partition antérieure de Mendelssohn écrite dans une autre tonalité. »

Bruno ALBERRO

 

La vidéo de Maria Milstein

Renseignement à Maria Milstein

Au programme à la FabricA

  • Le vendredi 13 décembre à 20h30 sous la direction de Pieter-Jelle De Boer Mystère de l’Instant de Dutilleux ; le concerto n°1 de Mendelssohn et la Symphonie n°2 de Schumann.

Renseignement à l’Orchestre régional Avignon-Provence