Le pianiste Yoann Pourre partagera la scène avec Lucie Favier le jeudi 29 août à Saint-Léger du Ventoux à l’invitation de Esprit des lieux et Ventoux Opéra, partenaires et organisateurs de cette première Nuit lyrique au Ventoux. Elle se déroulera au pied du Ventoux en bordure de la forêt dans le plus petit village de Vaucluse.

Yoann Pourre est Marseillais bon teint. Comme tout Marseillais que se respecte il ajoute à la présentation son quartier : La Blancarde, pour ceux qui ne connaissent pas c’est la seconde gare de la cité phocéenne. Toujours en service. Il se dit toujours attaché à sa ville et si l’accent singulier de cette cité singulière s’estompe, c’est qu’il prend l’accent d’où il est. Depuis la rentrée de septembre dernier, il suit des études à la Haute école de musique de Genève, tout en résidant en haute-Savoie. Il se plaît à dire qu’il fait partie de la génération : Le bac d’abord. « J’ai passé un bac scientifique. Mes parents m’ont dit que si la musique ne marchait pas, ce serait plus facile de reprendre des études. J’ai écouté mes parents », s’amuse-t-il.
Comme beaucoup de Méridionaux, il a été accueilli au conservatoire de Marseille puis d’Aix-en-Provence. Pour la suite, Paris n’était pas pour lui, Lyon lui plaisait bien, mais Genève convenait mieux à son profil : « A Genève, les professeurs recherchent des personnalités, c’est à dire des profils différents d’élèves uniformes. »
Pour suivre son bachelor, Yoann Pourre est dispensé de certains cours du fait de posséder des modules équivalents, ce qui lui permet de se consacrer aux cours de piano et de musique chambre.

Le pianiste Yoann Pourre donnera un concert à la Nuit lyrique de Saint-Léger-du-Ventoux

Le pianiste Yoann Pourre donnera un concert à la première Nuit lyrique de Saint-Léger-du-Ventoux.

Il raconte qu’à l’image de son école et des professeurs ouverts, la Suisse est dans l’ensemble mélomane : « L’accès à la culture est générale et on voit qu’il y a de petits ensembles partout. » Il ne sait pas encore quelle voie l’attire, hormis l’enseignement : « C’est trop tôt pour décider. Tout dépendra des rencontres. L’enseignement m’attire beaucoup. Mais d’une façon générale, ce qui m’intéresse c’est de partager. Que ce soit avec un élève ou en concert, seul ou à quatre mains. Il y a ce qu’on aimerait faire, mais il faut aussi manger et un musicien peut s’épanouir de diverses façons. Beaucoup de choses m’intéressent : l’accompagnement de solistes ou de chœurs, passer des concours. En fait je n’ai pas envie d’une seule chose, mais de faire beaucoup de choses. Ca ne signifie que je m’éparpille, pour moi, la musique est plurielle. C’est comme un livre, on peut lire des choses différentes et les aimer toutes, chaque livre nourrit, chaque musique aussi. La connaissance est transversale, toutes les formes de la culture sont à relier que ce soit la musique, la peinture, la sculpture ou la littérature.»
Yoann Pourre est conscient que la littérature pianistique est immense : «Il faut y passer une vie, mais ce constat est applicable à la littérature et il n’y a que 24 heures dans une journée. Certains pianistes ont une capacité plus importante que d’autres pour intégrer la musique. Il faut du temps pour se pencher sur une partition, la lire plusieurs fois et à chaque fois on découvre une chose nouvelle. Ce qui explique que nous devons faire des choix dans le temps. »

Bruno ALBERRO

Où entendre Yoann Pourre ?

  • Le jeudi 29 août à Saint-Léger-du-Ventoux (84) dans le cadre de Nuit lyrique au Ventoux. Dans un concert à quatre mains avec Lucie Favier sur le thème de la Nature.

Renseignement à Esprit des lieux