Le dimanche 13 octobre à 18 heures, l’association Les amis de la musique de Vaison-la-Romaine poursuivent leur programmation hors saison en accueillant à la chapelle Saint-Quenin le Mosa Trio, venant des Pays-Bas, lauréat du concours de la F.N.A.P.E.C. en 2017.

Le pianiste Paul Stavridis se réjouit de se produire dans un lieu chargé d’histoire puisque ses programmes alternent musique classique et cette d’aujourd’hui : « Je suis un être humain du XXe et du XXIe siècle. Je mange des produits de notre époque, j’utilise le téléphone et l’ordinateur, j’ai une voiture. Aussi j’aspire à jouer de la musique d’aujourd’hui. C’est vrai qu’il y a 50 ans, la musique s’est intellectualisée et qu’elle était difficile à écouter et qu’il y a eu une réaction car il était difficile d’être touché. La musique pour moi doit être dans l’émotion. Les jeunes compositeurs ont écouté enfant diverses musiques populaires comme le rock’n’roll et ils ont eu diverses influences que forcément, on les entendra dans leurs pièces. »
Le Mosa Trio a pris l’habitude d’inclure une pièce moderne dans leur concert glissé entre Beethoven ou Mozart. Paul Stavridis note que les réactions l’invitent à poursuivre : « L’accueil est positif. Le public trouve toujours quelque chose qui lui laisse une émotion. Pour notre dixième anniversaire l’an prochain, nous allons travailler avec quatre conservatoires au Pays-Bas et en Belgique. Les élèves en classe de composition et leur professeur vont créer une collection de pièces courtes de 2 minutes pour trio à cordes. C’est à nous de travailler avec eux afin d’améliorer leur travail. »
Si Paul Stavridis se plaît à évoquer la littérature de Beethoven et des grands compositeurs comme Haydn ou Mozart, il regrette que Bartok n’ait rien écrit pour trio : « C’est pour moi le plus grand compositeur du XXe siècle. »
Il est vrai que Paul Stavridis peut être séduit par le compositeur hongrois, dans ses veines coule du sang aux couleurs du Danube. Comme son nom a des consonances grecques : « C’est mon grand-père qui est venu en Belgique pendant la révolution. Mon père encore parlait grec, on allait en vacances dans son pays. J’ai encore de la famille là-bas très lointaine. Si je ne parle pas la langue, ni le hongrois ni le grec. Je me souviens de la première fois où je suis allée à Budapest j’ai été touché par l’histoire. »
Hormis Bartok, Paul Paul Stavridis glisse que les musiques de ces pays d’origine ne l’émeuvent pas particulièrement : « Mes parents n’étaient pas musiciens. En Belgique j’ai travaillé la musique européenne : italienne, espagnole, allemande. »
Le trio Mosa fêtera donc ses dix ans l’an prochain. Mais d’où vient ce nom ? Qui n’est ni celui d’un compositeur ou d’un interprète. Paul Stavridis explique que c’est la traduction en de la rivière la Meuse qui traverse Maastricht où les trois compères se sont coudoyés au conservatoire de la ville où a été signé le traité européen en 1992. Tout un symbole.

Bruno ALBERRO

 

Où entendre le Mosa Trio ?

  • Le samedi 5 octobre à 20 heures, au Kasteelconcerten Ravenhof, Stabroek ; au programme W.A. Mozart – Piano Trio in B flat major, KV. 502, P. Stanhope – Pulses, L. van Beethoven – Piano Trio in B flat major ‘Archduke’, Op. 97
  • Le dimanche 13 octobre à 18h Les Amis de la Musique, Vaison-la-Romaine,
    W.A. Mozart – Piano Trio in B flat major, KV. 502, P. Stanhope – Pulses L. van Beethoven – Piano Trio in B flat major ‘Archduke’, Op. 97;
  • Le 17 janvier à 20h au Conservatorium de Maastricht ; au programme
    L. van Beethoven – Triple concerto, Op. 56 avec l’University Orchestra Maastricht et comme chef Raymond Spons.

Renseignement à Mosa Trio