La mezzo soprano Anouchka Schwok était en concert le 1er décembre à la Ferme Rosset à Troinex, dans le canton de Genève. Elle était accompagnée par le pianiste Hugo Mathieu. Tous deux se sont rencontrés à la Haute école de musique de Lausanne où le jeune  marseillais termine un master d’accompagnement et chef de chant.

Il a 26 ans et le piano est entré dans son corps et son esprit il y a déjà 22 ans. Enfant précoce certes, surtout dans une famille où la musique est un loisir. « Ma mère joue du piano en amateur », explique Hugo Mathieu. Le Marseillais raconte à l’envi que sa mère lui a révélé sa passion, mais que la première impulsion est venue de lui, dès sa tendre enfance : « J’avais quatre ans quand j’ai dit à mes parents que je voulais jouer du piano. » Depuis cette envie ne l’a pas quitté : « Je pouvais être passionné ou intéressé mais sans pouvoir réussir. J’ai eu de la chance d’avoir des parents qui m’ont accompagnés, ils m’amenaient écouter des concerts et ils m’ont encouragés et soutenus, car j’ai quitté la maison très tôt pour suivre mes études. »
Depuis le piano ne l’a pas quitté, il dit bien coupé de temps en  temps pour se ressourcer, deux fois une semaine par an : « Même si ces coupures sont utiles, je me rends compte qu’après quelques jours de ne pas jouer, ça me manque. Il me semble que dès les premières notes je redécouvre le son. »
Ces études se terminent  à la Haute école de musique de Lausanne où Hugo Mathieu soutiendra un Master II d’accompagnement et de chef de chant. Un diplôme à venir après avoir accroché un Master de piano classique. L’espérance de devenir concertiste et de parcourir le monde lui ait quelque peu passé : « C’est une vie qui ne me convient pas. Il a peu de vie sociale avec tous ces déplacements loin de chez soi. Je cherche une alternative. J’aimerai me spécialiser dans l’accompagnement, et c’est encore très vaste. Il y a beaucoup à faire avec la musique d’accompagnement. Entre le chanteur soliste, une chorale ou chef de chant, cette facette offre tout un champ de recherche.»
Ce travail plus de l’ombre que celui du concertiste n’est pas non plus pour lui déplaire : « On garde le contact avec la scène. Et puis c’est aussi une caractéristique de notre vie de tous les jours à tous de ne pas faire une seule chose. Et puis dans la musique, on a l’exemple des chanteurs. Ils travaillent un répertoire étendu.»
Justement, comment se tisse la relation avec une chanteuse comme Anouchka Schwok avec qui il sera en concert ce 1er décembre à la Ferme Rosset à Troinex ? « Nous sommes dans la même école à Lausanne où il se développe beaucoup de projets. On nous demande d’accompagner des chanteurs et à un moment ça marche, le feeling s’installe rapidement et les projets se construisent externes à l’école. » Hugo Mathieu note que le principe de son école de Lausanne lui convient : « N’ayant pas suivi des écoles de musique supérieure en France je ne peux pas comparer, cette approche de l’enseignement me correspond.»

Bruno ALBERRO

 

Où entendre Hugo Mathieu ?

  • Le 1er décembre à la Ferme Rosset à Troinex dans le canton de Genève en récital avec la soprano Anouchka Schwok dans un récital “Voyage romantique ” avec au programme des Lieder allant de Schubert à Berg ainsi que des airs d’opéras de Weber, Rossini et Bizet.
  • Le 6 novembre 2020 avec duo avec Floriane Derthe à l’espace Gibert à Lézignan.

Renseignement à Hugo Mathieu