La soprano coréenne Yun Jung Choi chantera la Grande Messe en ut de Mozart à l’Arsenal de Metz  le samedi 7 décembre, avant de participer au festival du solstice à Busca en Italie, ce 14 décembre. Le pays où elle a suivi ses études lyriques avant de rejoindre l’Atelier lyrique de l’Opéra de Paris.

Quand elle a voulu appréhender le bel canto au plus près de ses racines, la soprano Yun Jung Choi n’a pas hésité à survoler la moitié de la terre pour rejoindre Milan. Les études terminées, il lui fallait travailler alors elle a passé des concours dont celui des Ateliers lyriques de l’Opéra de Paris. Il ne fallait pas craindre la concurrence puisque mille candidats étaient entrés en lice : « Après la première sélection, nous étions 360 et ensuite il en fallait vingt à la fin et j’ai été retenue comme soprano lyrique. »

La soprano coréenne Yun Jung Choi chantera la Grande Messe en ut de Mozart à l’Arsenal de Metz le samedi 7 décembre, avant de participer au festival du solstice à Busca en Italie, le 14 décembre.

La soprano coréenne Yun Jung Choi chantera la Grande Messe en ut de Mozart à l’Arsenal de Metz le samedi 7 décembre, avant de participer au festival du solstice à Busca en Italie, le 14 décembre.

Le succès d’être retenu dans cette troupe lui a nécessité d’apprendre le français : « C’est ce que m’a demandé le professeur. J’ai appris comme ça avec des amis. » Le français, prononcé avec une pointe d’accent asiatique, augmente sa palette linguistique riche de l’anglais, italien, coréen bien sûr, sans oublier l’allemand, en moindre mesure.
Pour elle, c’est l’évidence : vivre dans un pays, c’est en connaître la langue : « Après changer ou pas son mode de vie, c’est une question de personnalité pour s’adapter à une nouvelle culture. Ça dépend de chacun. J’ai passé la moitié de ma vie en Europe. »
On pourrait imaginer que la Corée est plus attirée par la musique traditionnelle,  Yun Jung Choi dément : «  En Corée on écoute tous les styles de musique. De plus en plus de monde s’intéresse à la musique classique. Au début des années 1970, les professeurs dans les écoles venaient d’Europe ou des Etats-Unis, les professeurs coréens sont allés se former dans différents pays. Maintenant ce sont des musiciens coréens qui enseignent dans les universités. A la maison, maman avait une belle voix. De dix ans à dix-sept ans, j’ai chanté dans une chorale ce qui m’a initié à monter sur un plateau.»
Dans son pays comme dans beaucoup d’autres, la musique fonctionne avec de l’argent privé : « Le manque d’argent dans la culture serait un problème, car l’art et la musique aident les gens dans une époque où le sentiment de violence est fort. » La cantatrice estime que les artistes doivent aussi se comporter en ambassadeurs : « Quand je suis en concert ou dans une production, on sait que je viens d’un autre pays alors je dois donner une bonne image de mon pays. » Yun Jung Choi rend aussi ce qu’elle a appris et qui l’a aidé à progresser. Dans ses programmes par exemple : « Je retrace quinze ans d’activité professionnelle avec des airs qui correspondent à mon caractère. A Busca, je vais chanter des airs d’Haendel, Haydn et Mozart mais aussi des compositeurs italiens et de la mélodies françaises. »

Bruno ALBERRO

 

Photo crédit Tae-Wook KANG

Où entendre avec Yun-Jung Choi ?

  • Le 7 Décembre 2019 comme soprano I dans la Grande Messe en ut KV 427 de W.A. Mozart avec l’Orchestre National de Metz à l’Arsenal Concert Hall ;
  • Le 14 Décembre 2019 en récital à Busca Teatro Civico en Italie ;
  • Le 13 juin 2020 dans Cantate Concert avec Baroque Ensemble Diderot au Hardelot Festival en France ;
  • Les 11,12 et 13 décembre 2020 en Concerts de Noël avec Baroque Ensemble Diderot à Bolzano, Merano et Bressanone en Italie ; 
  • En mars 2021 dans Louées soient-elle, Opéra Concert (Cléopâtre, Agrippina, Melissa..) de Händel à l’Opéra de Rouen

Renseignement à Yun Jung Choi