Cette Révélation classique de l’Adami lui ouvre les portes des Chorégies d’Orange. La soprano Amandine Ammirati ne boude pas ce plaisir. En attendant juillet prochain de vivre le festival lyrique, elle poursuit avec patience son apprentissage. Elle sera sur scène ce 11 décembre à la Seine musicale et en janvier dans Les Misérables à côté de Florian Laconi.

Les Révélations classiques de l’Adami se voient accueillir dans trois lieux pour des concerts : à Pardes, l’année où ils sont nommés, au printemps suivant aux Bouffes du nord à Paris et enfin l’été aux Chorégies d’Orange pour un concert collégiale où sont réunis quatre instrumentistes et quatre chanteurs. Amandine Ammirati est de la promotion 2019 avec la mezzo Lise Mougier, le ténor Sahy Ratianarinaivo et le baryton Timothée Vinour. De quoi réjouir la jeune cantatrice d’inscrire son nom sur les tablettes du festival lyrique : « C’est une chose incroyable de se retrouver dans une distribution où il y a Roberto Alagna, Ludovic  Tézier et tant d’autres. Je mesure la chance. Ce qui me semble important c’est de prendre plaisir de ce moment tout en étant à la hauteur de l’événement. Ce sera bien, d’autant que nous sommes une promotion qui s’entend vraiment bien.  »

La patience : une qualité qu’elle entretient face à l’impulsivité attendue de la jeunesse : « Ce n’est pas dans ma nature d’être impulsive. » Elle ajoute que depuis l’enfance elle a décidé d’être chanteuse. Elle espère que ces récompenses l’aideront dans sa carrière : « Pour l’instant, ça ne bouge pas. Mais il est préférable de ne pas brûler les étapes et on me conseille de ne pas faire trop vite. Tout peut arriver et il y a des étapes à franchir importantes pour construire une carrière. »

Amandine Ammirati prend son temps avant de répondre de la place occupée par le seul talent pour être reconnue : « Le seul talent ne suffit pas. Je crois au destin et à la chance de rencontrer les bonnes personnes. Quand on entend certains musiciens, je me dis qu’e certains mériteraient de percer, quand, à mon avis, d’autres en ont moins et réussissent. Mais ce sera pas le cas de tous. Je n’ai pas le sentiment qu’on puisse calculer. Du moins, au conservatoire de Lyon, je ne l’ai pas ressenti. Si la rencontre peut faciliter les choses, il faut aussi que l’artiste se bouge lui-même. On ne peut pas attendre simplement que les choses arrivent à vous.» Elle ajoute qu’après le passage dans une école de musique, il est noté un décalage entre la formation et la réalité : « Quand on est au conservatoire, on est protégé et entouré. Ensuite, on se rend compte qu’on est souvent seule et qu’il faut gérer cette solitude qui nous accompagnera toute notre carrière, même si en productions, on se retrouve avec d’autres artistes. »

La jeune soprano ne renie pas l’influence de son entourage : « Sans le soutien de la famille, c’est difficile. Elle aide à combattre la solitude. »

A l’adolescence, dans une cour de collège, est-ce facile de dire qu’on veut devenir cantatrice ? « Etrangement, on ne s’est pas souvent moqué de moi. Mes camarades se sont montrés plutôt curieux de mon choix. » Elle confie qu’elle a peu gardé d’amies de sa tendre enfance : « Je suis plus restée en relation avec mes camarades de lycée ou rencontrés plus tard. »

Ah ! Oui ! Si vous n’étiez pas devenue chanteuse qu’auriez-vous fait ? « Rien à voir avec le métier d’artiste. J’aurais aimé être profiler dans la police criminelle. Ce travail psychologique m’attire. »

 

Bruno ALBERRO

 

Photos crédit Amandine LAURIOL

La vidéo d’Amandine Ammirati

Où entendre Amandine Ammirati ?

  • Le 11 décembre à 20 heures en concert « L’Heure Exquise » de l’Académie Musicale Philippe Jaroussky à l’Auditorium de la Seine Musicale ;
  • Du 18 au 20 décembre suit master classe publique Jaroussky suivie d’un concert à 19h30 à la Seine Musicale ; 
  • Les 18 & 19 janvier dans Les Misérables, rôle de Fantine aux côtés de Florian Laconi à Jarny ;
  • Le 12 mars dans Les Dialogues des Carmélites de Poulenc, dans rôle de Blanche dans le cadre des Scènes Lyriques du CNSMD de Lyon à 20 heures dans une mise en scène de Mireille Delunsch ;
  • Le 26 mars à 20 heures, concert des Révélations Classiques de l’ADAMI au Théâtre des Bouffes du Nord à Paris ;
  • Le 19 juin: Concert de l’Académie Musicale Philippe Jaroussky à La Seine Musicale ; Le 15 juillet à 21h30, concert des Révélations Classiques de l’ADAMI à la Cour Saint-Louis.

Renseignement à Amandine Ammirati

Au programme des Chorégies d’Orange

  • Lundi 22 juin à 21h30 au théâtre antique, concert de Nemanja Radulović et Double Sens ;
  • Lundi  6 juillet à 18h30 à la Cour Saint-LouisRencontre avec les équipes artistiques de Samson et Dalila ;
  • Mercredi 8 juillet à 18h00, à la cathédrale L’Heure musicale ;
  • Jeudi 9 juillet à 21h30 au Théâtre Antique Concert de Maxim Vengerov dirigé par Myung-Whun Chung ;
  • Vendredi 10 juillet à 21h30 opéra Samson et Dalila de Saint-Saëns au Théâtre Antique ;
  • Mercredi 15 juillet à 21h30 Révélations classiques de l’Adami à la Cour Saint-Louis ;
  • Jeudi 16 juillet à 21h30 Ballet for Life / Queen + Béjart au Théâtre Antique ;
  • Vendredi 24 juillet à 21h30 concert Cecilia Bartoli et les Musiciens du Prince de Monaco au Théâtre Antique ;
  • Jeudi 30 juillet à 18h00, Rencontre avec les équipes artistiques de La Forza del Destino à la Cour Saint-Louis ;
  • Vendredi 31 juillet à 18h00, l’Heure musicale à la Cathédrale N-D d’Orange ;
  • Samedi 1er août à 21 heures La Forza del Destino, opéra de Verdi (opéra mis en espace) au Théâtre Antique.

Renseignement aux Chorégies d’Orange