Pauline Rouillard fait partie de la jeune génération de soprano. En mars elle sera en concert à Aix-en-Provence et en mai dans sa bonne ville natale de Salon-de-Provence. Si d’aucuns ont des rêves démesurés, le sien est de pour voir chanter longtemps et de vivre de son art.
Sa famille c’est plus qu’important, répète à l’envi la soprano Pauline Rouillard : « Quand on part un mois en production, qu’on vit presque 24 heures sur 24 avec l’équipe on a besoin de rentrer chez soi. Nous faisons un métier de saltimbanques, la famille c’est le soutien et l’amour inconditionnel. C’est aussi se sentir en confiance. »
La native de Salon-de-Provence n’est plus du genre à demander des conseils à tout va : « Après, ça dépend à qui on s’adresse. Quand on demande à beaucoup de monde, chacun a son avis et son interprétation et on finit par ne plus savoir. Dans une production, nous recevons les conseils du chef de chant, du metteur en scène et du chef d’orchestre, c’est suffisant. »
La Salonaise évoque aussi le rôle de ses professeurs : « J’ai conservé quelques contacts, je suis contente de les croiser. C’est nécessaire pour moi de travailler. Depuis le départ de ma professeur, je travaille avec un chef de chant à Avignon qui me guide régulièrement. »

La soprano Pauline Rouillard sera en concert à Aix-en-Provcence et à Salon-de-Provence. Photos crédit Marc Ginot.
Pauline Rouillard ne cache pas les difficultés de son métier et les efforts à faire pour en vivre: « Parfois, certains organisateurs n’osent pas s’adresser à moi, parce que j’ai chanté dans telle ou telle salle. Ce qui m’intéresse c’est d’être sur une scène. Quand on est sur scène le plus dur du métier est fait. Ce qui est difficile est tout ce qui est en amont. »
La jeune soprano écarte tout sentiment de jalousie : « Je ne suis pas envieuse non plus. La différence entre deux carrières est une question de réseaux et de connaissance. Pour certains d’être bien nés. Et puis d’autres sont meilleurs. S’il y avait un secret ce serait plus simple. »
En fait, Pauline Rouillard ne se pose pas de questions et elle ne couve aucun regret : « J’ai des questionnements comme tout le monde, je n’ai pas d’ambition sauf à pouvoir vivre de la scène. »
Que se soit à Paris ou à l’Empéri ? « C’est très bien le château de l’Empéri. C’est d’ailleurs là où j’ai chanté pour la première fois en public, j’étais enfant et j’avais un petit rôle. On a beau rêver d’avoir envie de chanter, c’est quand on est sur la scène qu’on peut s’en assurer. »
Etre adolescent et dire qu’on va devenir cantatrice, cela ne fait pas un peu désuet ? « Je m’en fichais un peu. Mais j’ai toujours été en dehors de l’époque pour le musique. A onze ans, j’écoutais Piaf, Brel, Brassens et je dansais dans un groupe folklorique. C’est vrai que je m’en fichais que ça fasse ringard. »
Pauline Rouillard glisse qu’elle ne passe pas ses journées à écouter du lyrique ou de la musique classique : « Pas tout le temps, je passe aussi de la musique actuelle et j’aime bien Nostalgie.»
Photos crédit Marc Ginot.
La vidéo de Pauline Rouillard
Où entendre Pauline Rouillard ?
- Le 28 mars à Aix en Provence à l’Hôtel de Caumont en récital avec le ténor Valentin Thill et le pianiste Frédéric Isoletta.
- Le 16 mai au Musée Nostradamus à Salon de Provence dans le cadre de la nuit des musées, en récital avec le ténor Carlos Natale et le pianiste Sylvain Souret.
Renseignement à Pauline Rouillard