Le pianiste Ingmar Lazar devait jouer ce dimanche 29 mars à 16 heures aux Musicales de Gadagne. Au programme il avait inscrit un récital consacré à Chopin. En cette année anniversaire, Beethoven n’est pas oublié. Si tout se déroule comme prévu, il participera au projet du 19 avril à Vienne où seront interprétées les 32 sonates du compositeur viennois.

Si son prénom sonne comme les vents de la toundra, Ingmar Lazar est bien français. Cela n’empêche pas que le pianiste a parcouru l’Europe pour ses études qui l’ont conduit de Saint-Cloud en région parisienne à Salzbourg en passant par Hanovre en Allemagne ou Côme en Italie. Il explique que ce périple répondait à son désir de suivre ou de travailler avec un professeur : « C’est très enrichissant, mais il n’y a pas une seule façon de faire les choses afin de se rendre compte de toutes les possibilités. Chaque rencontre offre de nouvelles possibilités de lire et d’interpréter une œuvre. »

Ces voyages ont commencé alors qu’il n’avait que 14 ans, heureusement il était bien entouré, dit-il : sa grand-mère l’a accompagné pour cette année en Allemagne. Il n’hésite pas à assurer que si c’était à refaire il le referait : « Pour moi, ça a été une expérience musicale et humaine bénéfique. Je me suis fait beaucoup d’amis et on a pu faire des concerts ensemble, des liens artistiques aussi se sont tissés. »

Le dimanche 29 mars à 16 heures, Ingmar Lazar est annoncé en concert à Châteauneuf-de-Gadagne, dans la chapelle des Pénitents blancs, une jauge de 120 places. Il raconte que peu lui importe la salle où il joue : « Chaque concert reste un événement. Une grande salle de 3000 personnes est impressionnante et dans une salle plus petite, on a un autre ressenti. C’est comme les concerts de salon où se produisait Chopin ou Liszt. Dans une grande salle on s’adresse à des personnes indéfinies, alors que dans un lieu plus petit on s’adresse à chacun d’eux. Si le public est attentif et il a un réel intérêt, je le perçois. »

Alors que c’est l’année Beethoven, Ingmar Lazar a choisi de jouer Chopin justement. Ça ne signifie pas qu’il ignore les 250 ans de la naissance du compositeur autrichien : « Je vais en jouer à Vienne justement le 19 avril. Je participe au projet où seront jouées les 32 sonates. J’ai un autre projet au festival de Radio France à Montpellier où je jouerai Beethoven, Haydn qui l’a inspiré et Ries qui est un élève de Beethoven. Il a écrit une sonate magnifique. »

Jouer Chopin en une année Beethoven n’est pas anachronique pour Ingmar Lazar : « Chopin est incontournable pour tout pianiste. Pour moi, il m’est cher de l’avoir étudié à onze ans. »

Chopin s’inscrit dans la vie artistique d’Ingmar Lazar qui dirige le festival Du bruit qui pense à Louveciennes, il glisse qu’il a construit un spectacle avec Patrick Poivre d’Arvor, présenté le 1er mars dernier. Le pianiste quittera Chopin un instant pour retrouver l’univers de Brahms et interpréter les trois trio à Berlin.

Bruno ALBERRO

Photo crédit Conny Rutsch

 

Où entendre le pianiste Ingmar Lazar ?

  • Le dimanche 29 août à 16 heures à la Chapelle des Pénitents blancs aux Musicales de Gadagne (84), dans un récital Chopin.

Renseignement aux Musicales de Gadagne