Eleonore Marguerre chantera cette saison Iseut dans Le Vin herbé à Francfort et le rôle titre de la Chauve Souris de Strauss en juin prochain. Cette production est à l’affiche de nombreuses maisons opératiques de ce côté-ci du Rhin. D’aucuns ont découvert le soprano allemand aux Chorégies d’Orange où elle était soliste dans la VIIIe symphonie de Malher, temps fort des 150 ans du festival lyrique.

Elle garde un souvenir exalté de sa venue aux Chorégies d’Orange en 2019, où Eleonore Marguerre a chanté au théâtre antique dans la VIIIe symphonie de Malher, un moment important qui symbolisait les 150 ans du festival lyrique . La soprano revient en Vaucluse à la fin de la saison dans La Chauve souris de Strauss, dernière date d’une tournée de cette production dans l’Hexagone. Ne voyez pas un lien de cause en effet entre sa venue à Orange et cette tournée métropolitaine, rappelle-t-elle : « Je suis venue à l’opéra de Tours il y a cinq ans. Là je pourrais aller visiter la Bretagne, Reims, Nantes, Angers, Avignon…»

Avant cela elle investira l’Opéra de Francfort où elle se revêtira la robe d’Iseut dans Le vin herbé, opéra de Frank Martin.

Si elle se réjouit que des dates soient maintenues, Eleonore Marguerre n’oublie pas pour autant ces derniers mois avec les fermetures de salles ou l’arrêt de festival : « Nous n’avons pas comme en France, un statut d’intermittents du spectacle. Pour les chanteurs qui sont en free-lance ils ont eu beaucoup de problèmes. En troupe, ils avaient droit au chômage. Cette mesure est valable jusqu’en décembre. »

Elle souligne qu’une coordination se met en place en Europe : « En France, il y a Unisson. En Allemagne, c’est un peu pareil avec Créactive comme création active. Nous sommes aussi en contact avec des structures italiennes ou autrichiennes pour essayer de faire avancer les choses en Europe. Nous nous réunissons en visioconférence afin de créer des règles générales. Dans un premier temps nous demandons que les artistes soient payés au début des répétitions. Car pour l’instant si le spectacle n’est pas joué, on ne perçoit rien. On voudrait que le risque soit partagé. On est en relation entre artistes mais aussi avec les agents. Car si on ne touche rien, eux non plus. On a lancé aussi un questionnaire et les réponses obtenues nous permettent obtenues d’avoir une idée de la situation. »

Ce qui a changé aussi explique Eleonore Marguerre, c’est la vision à terme : « La planification des théâtres est maintenant à trois mois. On constate aussi que les ouvrages changent pour s’adapter à la situation sanitaire.»

Bruno ALBERRO

 

Où entendre Eleonore Marguerre ?

  • Les 22 et 27 novembre, les 3, 5 et 11 décembre, les 14 et 31 janvier  à l’Opéra de Francfort ;
  • Du 8 au 16 mai à l’Opéra de Rennes ;
  • Du 26 au 29 mai et le 1er juin à l’Opéra de Nantes ;
  • Le 11 juin à l’Opéra d’Angers ;
  • Les 19 et 20 juin à l’Opéra d’Avignon ;

Renseignement à Eleonore Marguerre