Des années d’enfance passées en Californie ont aiguisé son goût pour la comédie musicale américaine. Dalia Constantin devait être sur le plateau de l’opéra de Toulon pour les fêtes de fin d’année. Chanter, danser, jouer des claquettes sont à son répertoire. Ce devait être un retour sur scène festif il est reporté par la maison varoise.
L’Opéra de Toulon devait ouvrir ses portes au public pour les fêtes de fin d’année avec le spectacle Hello Broadway dirigé par Larry Bank, un spécialiste de comédie musicale américaine dont il signe aussi les arrangements pour ce spectacle. Parmi les artistes revisitant les grands moments de la scène new yorkaise : Dalia Constantin.
Bien sûr, elle se disait contente de remonter sur le plateau et de se produire en public. Tout en assurant que ces derniers mois, elle les a plutôt bien vécus : « J’ai travaillé pour moi, j’avais plusieurs choses en préparation. Pendant cette période, j’ai continué comme avant en cherchant toujours à me surpasser, j’ai chanté, j’ai un prix de piano classique, j’ai beaucoup fait de claquettes. C’est un art très utile dans la comédie américaine et ça plaît. Ça m’a permis aussi de préparer une émission pour France musique : 42e Rue. Je ne me suis pas sentie démoralisée. La première semaine a été, pour moi, la plus difficile. Et je me suis dit : Allez ! on se motive.»
Ce qu’elle aime dans la Comédie musicale, mode Broadway, c’est que c’est un art complet : « Aux Etats-Unis beaucoup d’acteurs se retrouvent aussi à Broadway. J’ai vu Meryl Streep, dans un trio c’était bluffant. Je trouve aussi qu’en France, ça va dans le bon sens et qu’il y une place qui se crée pour la comédie musicale et c’est une bonne nouvelle. »
Ce spectacle de Toulon est une occasion de montrer la richesse de ces comédies à l’américaine : « En plus, nous avons la chance d’être dirigé par Larry Bank pour mettre en valeur des airs connus ou moins connus. Vous pourrez entendre comme les couleurs sont riches et variées. »
Dalia Constantin explique que les techniques vocales entre l’art lyrique et le sien sont différentes : « Ce qui change, c’est l’utilisation de la voix de poitrine, elle est aussi plus droite, on peut la rapprocher du jazz, on peut apporter aussi des couleurs plus soul. Je pense qu’un chanteur peut faire les deux. On l’a entendu avec Eléonore Pancrasi dans “La belle et la bête”, où nous étions ensemble. C’était en 2013. Même si aujourd’hui elle chante beaucoup plus de lyrique. Mais peut-être aussi, qu’à un moment il faut faire un choix pour affiner la technique. »
Si son nom de famille rappelle des noms d’aujourd’hui roumaine, Dalia Constantin est bien française, installée proche de Paris. Pourtant, elle se sent surtout européenne. Son panégyrique parle pour elle née en Belgique d’un père roumain, d’une mère belgo-italienne, plus des courants venus de Slovaquie et d’ailleurs : « Mais à cinq ans, nous sommes partis nous installer en Californie et je suis revenue en France à onze ans. A huit ans, j’ai découvert la comédie musicale. »
Où entendre Dalia Constantin ?
- Reporté les 27, 29 et 31 décembre à l’Opéra de Toulon dans Happy Broadway, avec l’Orchestre de Toulon dirigé par Larry Bank ;
Renseignement à Dalia Constantin