L’agence Limelight Artists organise un concert qui sera diffusé en direct sur Facebook, ce vendredi 26 février à 20 heures. Sophie Duffaut a invité le baryton Alban Legos à rejoindre cette troupe d’un soir.
Alban Legos sera en concert ce vendredi 26 février à 20 heures. Certes ce sera sur une captation pour la Facebook de l’agence, si la saveur n’est pas la même que de se produire sur scène, le jeune baryton est content qu’il y ait lieu, soit-il sur la Toile : « La situation ne nous offre pas beaucoup de choix. Je prends cette invitation comme une chance, quand je vois combien d’autres chanteurs ne peuvent pas le faire. C’est le seul moyen de continuer à transmettre et de garder la flamme. Ce n’est pas facile de travailler quand on n’a pas d’objectifs.»
Ce concert est le fruit de son agent Sophie Duffaut qui dirige Limelight Artists : «Ce n’est pas comme si ce concert était une mosaïque où chacun chante chez lui, là nous serons ensemble. Ça nous donne de l’énergie. Le plaisir de se retrouver aussi, car on se connaît tous. De se produire ensemble, ça donne plus de force ; surtout avec une mise en espace, ça crée une émulation entre nous. » S’il mesure sa chance, en comparaison de ses confrères privés de spectacles, de chanter devant un public protégés par un écran, Alban Legos pense aussi à tous les invisibles du monde du spectacle qui participent à la vie d’un événement : « Nous arrivons encore à nous exprimer, mais pour les voix silencieuses, ceux qu’on ne voit pas, les costumières, les machinistes et tous les autres, ce doit être terrible pour eux. Le spectacle, c’est une histoire humaine. »
Pour lui aussi malgré tout, il attend avec impatience le retour sur un plateau. Alors il distille ses sentiments sur son art : « C’est bien qu’il y ait des enregistrements, mais pour moi l’opéra a une dimension organique, un spectacle que l’on doit vivre et pas seulement écouter. »
Les enregistrements lui servent néanmoins pour appréhender un rôle. Alban Legos confie qu’il fouille d’abord dans les captations de Ludovic Tézier, le baryton français : « Pour moi, c’est un exemple à suivre, c’est toujours parfait que ce soit pour sa technique et sa musicalité avec cette élégance à la française. On ne peut pas parler d’école de baryton française. Mais il y a sans doute une tradition avec le baryton martin qui nous est propre.»
Alban Legos est venu au chant lyrique par la musique : « Mon père est musicien. J’ai commencé par la flûte traversière et je faisais du chant à la chorale du conservatoire. Au début je pensais chanter les comédies musicales et je me suis orienté ensuite vers l’opéra. » Sans pour autant paraître vieillot devant ses camarades d’école : « Je n’ai pas été embêté à cause de ça. Et puis ensuite, au conservatoire et plus tard on se retrouve entre adolescents qui veulent la même chose, donc ce n’est pas gênant. »
Il lui est arrivé d’amener de ses amis assister à des spectacles opératiques, des amis pas forcément convaincus par cette musique souvent méjugée : « En fait, tous ont été surpris qu’il se passe quelque chose sur scène et les gens apprécient, même s’ils ne deviennent des fidèles. Pour ceux-ci, j’utilise la formule suisse “ils sont déçus en bien”. Ce qu’il faut c’est donner une chance d’assister à un opéra. »
Où entendre Alban Legos ?
- Le 26 février à 20 heures sur la page Facebook de Limelight artists, avec Charlotte Bonnet ; Jennifer Michel ; Caroline Mutel ; Mikhaël Piccone ; Olivier Déjean et Mathieu Pordoy.
- En avril à Avignon dans Bastien et Bastienne
- En juin à la Fabrique Opéra à Grenoble.
Renseignement à Limelight Artists