L’agence Limelight Artists organise un concert qui sera diffusé en direct sur Facebook le vendredi 26 février à 20 heures. Sophie Duffaut a invité la soprano Jennifer Michel a rejoindre cette troupe d’un soir.

Jennifer Michel

L’agence Limelight Artsits dirigée par Sophie Duffaut a décidé d’organiser un seconde concert sur la Toile. Il sera diffusé sur sa page Facebook ce vendredi 26 février à 20 heures. Elle a invité ses chanteurs maisons dont Jennifer Michel, soprano. Heureuse de pourvoir retrouver des collègues, d’avoir préparé un spectacle, fût-il devant l’œil d’une caméra : « Nous étions tous motivés de se retrouver avec d’autres chanteurs, c’est une bouffée d’oxygène. On n’est pas porté par l’énergie du public, mais on commence à s’habituer et on se dit qu’un enregistrement ça fera des souvenirs. La grande différence, c’est que devant un public, ou quand la diffusion est en direct, on se prépare et quand on entre sur scène on n’a plus le choix. Quand une captation est enregistrée et qu’on n’est pas satisfait on peut se dire qu’on va reprendre la prise. Et ensuite on reprend encore sur un détail. Ça fait comme au cinéma en multipliant les prises de vue. »

Un concert diffusée sur la Toile

Si ce concert est une bouffée d’oxygène pour Jennifer Michel, il ne fait pas oublier les mois passés avec des dates biffées ou reportées, sans oublier les incertitudes qui pèsent sur son agenda à venir, surtout quand elle voit les autres  pays maintenir leurs salles ouvertes : « Je devrais aller à l’Opéra de Toulon en avril. Mais je ne sais pas ce qu’il en sera. Je ne suis pas jalouse de ce  qui se passe en Espagne ou ailleurs, ce que je ressens c’est plutôt de la colère et de l’incompréhension. Pendant cette période, c’est difficile de se motiver, mais il faut le faire. » Il y a un an, quand a été décrété le premier confinement, Jennifer Michel s’en trouvait presque contente de pouvoir rester auprès de son enfant âgé de trois ans : « Mais je crains beaucoup pour l’après. Je maintiens des contacts et j’ai peur que de petits festivals s’arrêtent, on voit la succession de reports dans les maisons d’opéra. Déjà que le travail devenait plus compliqué… Je crains que maintenant beaucoup de chanteurs restent au bord de la route. Pour l’instant, nous ne savons pas alors que les productions se préparent deux ou trois ans en avance.»

Ses grands-parents chanteurs lyriques

Sans compter les auditions, passages obligatoires pour les chanteurs qui n’ont pas la notoriété nationale ou internationale : « C’est mon cas, je travaille tous les jours et je crois que pour les prochaines auditions, les enjeux sont cruciaux. Cette période joue sur le moral, j’ai peur d’être plus angoissée, plus stressée. Je parle pour moi. » 

Le monde opératique, Jennifer Michel connaît avec un grand-père qui a chanté à l’Opéra-Comique et une grand-mère qui se produisait au théâtre Mogador : « Ça a sauté une génération, ma grand-mère s’est occupée de moi. » Se préparer à devenir chanteuse d’opéra n’a pas écarté ses amies d’enfance pour autant, même si la vie creuse parfois des distances.

La soprano glisse que sa meilleure amie est policière : « On ne peut pas dire qu’elle aime l’opéra, mais quand elle peut elle vient me voir sur scène. »

Bruno ALBERRO

 

 Où entendre Jennifer Michel  ?

  • Le 26 février à 20 heures sur la page Facebook de Limelight artists, avec Charlotte Bonnet ; Jennifer Michel ; Caroline Mutel ; Mikhaël Piccone ; Olivier Déjean et Mathieu Pordoy.
  • En avril à l’Opéra de Toulon dans Le voyage dans la lune d’Offenbach ;
  • Les 14 et 15 août dans Paillasse au festival Durance-Luberon ;
  • En fin d’année à Metz dans Le chapeau de paille de Nino Rota ;
  • En janvier dans la Walkyrie à l’Opéra de Marseille.

Renseignement à Limelight Artists