Tosca, l’opéra de Puccini, sera diffusé le dimanche 28 février à 17 heures sur le site de l’Opéra de Marseille. Elle a été captée le 14 février dernier dans la salle phocéenne. La mise en scène est de Louis Désiré. Le réalisateur a pris dans son équipe Patrick Méeüs pour imaginer les lumières et répondre à ses intentions scéniques.

Patrick Méeüs éclairagiste

Patrick Méeüs est éclairagiste. Après Bohème et Tosca pour l’Opéra de Marseille, il reviendra en mars pour mettre en lumière Luisa Miller de Verdi.

Souvent les réalisateurs lumières disent qu’une bonne lumière ne se voit pas, alors que si la lumière n’est pas en adéquation avec les vœux du réalisateur, le résultat est gâché. Là avec les captations pour une diffusion sur Internet la donne est changée. Puisque toute la réalisation construit un spectacle vivant sans la présence du public. Patrick Méeüs livre ses impressions. Il sort d’une nouvelle expérience avec Tosca de Puccini que montait l’Opéra de Marseille qui avait confié à Louis Désiré la mise en scène de l’ouvrage. Le réalisateur a demandé  à Patrick Méeüs de fabriquer les lumières de ce drame opératique. Cela lui était déjà arrivé en décembre dernier avec La Bohème de ce même Puccini quand la maison opératique a décidé là encore de faire une captation à défaut d’ouvrir la salle du Vieux-Port à son public : « C’est une autre façon de travailler, même si on est content de pouvoir être diffusé. Ensuite, c’est une question de moyens. Pour nous, c’est un miracle surtout que ça engendre des dépenses supplémentaires, sans recettes. Aux Chorégies d’Orange, c’est différent avec les équipes de télévision qui ont des moyens conséquents. A Marseille, nous devons nous adapter. On a pu faire un essai avec la répétition générale. On a constaté que ce qui devait paraître blanc, comme sur la scène, prenait des couleurs vertes. Les couleurs peuvent être altérées. On a pu corriger. Ce que voit l’œil humain est autre que ce que voit une caméra. Les équipes vont ensuite travailler pendant quinze jours pour obtenir le rendu souhaité. Mais il faut savoir qu’un réalisateur ou un chef opérateur ou son assistant ne font pas du tout le même travail. Moi, je connais peut être dix pour cent de son travail. Et lui, peut-être même moins du mien. Comme un réalisateur lumière pour l’opéra ou la variété, c’est très différent. A l’opéra ou au théâtre on ne fait pas d’effets, on accompagne le metteur en scène, c’est plus de précision. On n’a même pas le même langage, le vocabulaire technique change. C’est rare d’ailleurs que les régisseurs lumière passent de l’opéra au show bizz.» Patrick Méeüs reviendra à Marseille à la fin du mois de mars. Il sera encore de l’équipe retenue par Louis Désiré pour monter Luisa Miller, opéra de Verdi : « On peut craindre que le public ne soit pas autorisé encore à venir. Je vais donc anticiper une captation, ce ne sera pas tout à fait la même approche. Après, Bohème et Tosca, c’est la troisième fois cette année que je viens à Marseille. C’est très bien et je vais finir par prendre l’accent… »

Bruno ALBERRO

Tosca photo Christian DRESSE 2020

Tosca de Puccini, captée à Marseille et éclairée par Patrick Méeüs. Photo Christian DRESSE.2020

Où apprécier les lumières de Patrick Méeüs?

  • Le dimanche 28 février à 17 heures sur la chaîne YouTube de l’Opéra de Marseille, où il éclaire Tosca de Puccini dans une mise en scène de Louis Désiré.
  • En mars, à l’Opéra de Marseille, il mettra en lumière Luisa Miller de Verdi.

Renseignement à l’Opéra de Marseille