Du 21 mars au 2 avril, sur la Toile, on pourra suivre pendant 13 jours le festival Nowrooz (Prononcer no-rouz). Une première édition en ligne, crise sanitaire oblige. Elle est lancée par l’association Gondishapour, présidée par la soprano Anousha Nazari et par Sina Abedi son directeur artistique. Tous deux sont Iraniens poursuivant leur études à Paris.

Le premier festival Nowrooz se déroulera du 21 mars au 2 avril. Pendant treize jours, il fêtera le printemps sur la Toile, pandémie oblige. Le Nowrooz est inscrit à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel en France en 2019. La soprano Anousha Nazari et Sina Abedi en ont eu l’idée, elle a germé pendant le confinement. Tous deux sont Iraniens poursuivant des études à Paris. L’une est chanteuse lyrique, l’autre étudie dans une école d’architecture : « Cette année, nous célébrons l’année 1400 du calendrier iranien. Pour fêter cette entrée dans un nouveau siècle et conjurer la crise de la Covid-19 qui sévit depuis un an et contrarie nos désirs d’échange et de rassemblement, nous inaugurons la première édition d’un festival culturel, créatif et international. Le but de ce festival international est de faire connaître au grand public la diversité culturelle et la création contemporaine des pays qui célèbrent Nowrooz, à travers des évènements culturels et artistiques. L’idée est que des artistes et experts renommés, ainsi que de jeunes talents d’une quinzaine de pays, de l’Irak à l’Ouzbékistan, seront invités à donner des concerts, conférences, présenter des œuvres et participer à des panels de discussions. Les événements organisés dans le cadre du festival en ligne sont gratuits pour le public, ils resteront en accès libre et permanent sur nos plateformes web.»

Sina Abédi assure la direction artistqiue du festival Nowrooz

Sina Abédi assure la direction artistique du festival Nowrooz

Cette initiative est née de l’association française Gondishapour , cofondée par Sina Abédi et Anousha Nazari, la chanteuse lyrique iranienne. Le nom de l’association provient de l’académie antique, elle se veut une association à but non-lucratif, apolitique, non-religieuse et non-communautariste de loi 1901, qui œuvre pour favoriser, développer et promouvoir la création scientifique, culturelle et artistique. Avec comme volonté de ne pas limiter ce festival à la seule approche iranienne ou perse du Nowrooz, pour célébrer le renouveau de la nature : « Il commencera le 21 mars et s’étendra jusqu’au 2 avril. Nowrooz est inscrit à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel en France depuis 2019, Cette fête est célèbre dans de nombreux pays ; on l’appelle aussi le Nouvel an persan et elle est fêtée de la Chine en Albanie, mais en fait dans le monde entier avec l’immigration. C’est une fête zoroastrienne et donc païenne,  célébrée en Iran mais on ne veut pas le cantonner aux Iraniens. Le nom de notre association rappelle cette université dans la Perse antique où tous les savoirs communiquaient entre eux, où les échanges étaient permanents. Les gens se sont rendu compte que les sciences n’étaient pas isolées les unes des autres. Le festival est né dans le contexte du confinement. Nous avons pensé que c’était le moment de lancer ce rendez-vous qui a un côté patrimonial mais qui se veut aussi culturel et créatif. Il se présentera comme une plateforme pour faire rencontrer les gens. » Souvent en parlant de l’Iran on glisse vers la politique, c’est justement ce que veulent éviter les deux organisateurs : « Notre but est de parler de culture autour de valeurs communes et non de politique. »

Sina Abédi confie qu’ils sont cinq ou six bénévoles à l’organisation de ces rendez-vous sur la Toile avec tout au long de ses treize jours des conférences et des concerts. L’occasion pour Anousha Nazari de présenter son nouvel album, un intervenant parlera aussi des œuvres des compositeurs iraniens. La totalité du programme sera livré dans quelques jours : « Comme je l’ai dit on se limite pas à un seul pays, mais les diffusions viendront de douze pays. »

Si Sina Abedi a choisi la France pour ses études, et ce grâce à sa mère professeur de lettres françaises en Iran : « Plusieurs fois, je suis venu en vacances visiter la France. Quand je suis arrivé à Paris pour mes études, je ne parlais un mot de français. Je ne cesse de l’apprendre, comme j’apprécie chacune des régions qui sont très différentes. »

Bruno ALBERRO

 

Première édition du festival Nowrooz en bref

  • Du 21 mars au 2 avril 2021 avec plus de cent vidéos en trois langues : persan, anglais et français.

Plus de 15 pays invités pour un événement interdisciplinaire mêlant littérature, poésie, musique,
image, cinéma, philosophie, histoire et gastronomie.
L’audience internationale potentielle représente quelque  250 millions de personnes.

Accès libre et gratuit.

Renseignement au festival Nowrooz