Ventoux Opéra ouvre ses colonnes aux femmes artistes, alors que ce lundi 8 mars fêtera la Journée internationale de la femme. Danseuses, musiciennes, chanteuses livrent leur sentiment sur la condition féminine et les difficultés à s’exprimer dans leur art. La pianiste Emmanuelle Stéphan donne le « la » avec ce 3e mouvement d’une sonate de Schubert, dédiée aux femmes.

Marseille : Géraldine Giudicelli, danseuse

Géraldine Giudicelli

Géraldine Giudicelli est danseuse de tango. Photographe Marcelo Di Rienzo.

Nous sommes dans une période de froid, de distance, de manque de chaleur et de réconfort… Nous devons nous éloigner des autres, éviter le contact, renoncer au partage, nous adapter à cette froideur, à cet étau qui se resserre, pour la protection de tous… Nous sommes tous déboussolés par cette situation historique. Notre mental, nos habitudes et notre corps doivent s’adapter continuellement. En tant que danseuse, je sais au plus profond de moi-même, que le corps s’adapte, le corps est d’une infinie richesse, le corps est fidèle. Il réagit à tout ce que le mental peut lui ordonner. Le mental répète au corps, il insiste, le maltraite, le force, l’oblige. Le partage, le groupe, le visuel, l’enrichissement des autres permettent au corps de comprendre par d’autres biais ce que le mental lui demande. Le corps ne ment pas, il tend au contact, il s’expose à la chaleur, il résiste au resserrement, il cherche l’énergie de groupe. Il enseigne donc aussi à l’esprit à ne pas mentir, à être sincère avec lui-même. Nous danseurs, sommes actuellement souvent seuls ou en nombre très restreint, pour pouvoir exercer et créer. Nous devons donc chercher en nous des ressources profondes pour continuer à avancer. Celles-ci ne font que prendre plus d’ancrage en moi-même : cette profession je la choisis chaque jour avec ce point fixe en vue après un tour, un saut, un arrêt, une suspension, un souffle, nous faisant nous redresser et nous maintenir droit afin que la mouvement continue quoi qu’il arrive.

Mon souhait : avoir une quête !

G.G.

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Paris : Sophie Hervé, professeur de chant

Tours : Sophie Hervé professeur de chant

Sophie Hervé enseigne le chant lyrique à Paris.

Si le printemps est en avance les femmes aussi, d’ailleurs les femmes le sont toujours, elles devancent bien des attentes et bien des actions du monde. La puissance et l’intuition des femmes est considérable, son efficacité, sa volonté et sa force créatrice n’a nullement besoin de s’inspirer de celle des hommes.

Le génie artistique est infiniment lié au sexe féminin ne serait-ce que par le fait que nous portons en nous le miracle de la vie, je suis une artiste humaniste qui assume pleinement sa féminité dans sa pratique artistique et je crois au divin de la personne humaine dans toutes les situations et bien au delà des talents et des genres.

Si nos revendications sont légitimes, nous sommes aussi redoutables, les femmes ne m’inspirent pas plus que les hommes et elles ne me rassurent pas non plus d’avantage, j’en connais seulement mieux les rouages.

Je suis une femme, une artiste, une mère, une amie, une toute petite personne unique, parce que je me sens essentielle. Être une artiste c’est aussi réussir à créer autour de soi un espace d’amour, un oasis de tendresse et d’écoute, un endroit où le rêve et la réalité se rejoignent. Être une artiste, c’est comme être missionnaire, c’est un indescriptible appel de l’autre. Être artiste c’est pouvoir plus fortement se relier à l’infini des choses et participer à l’éveil du monde…

S.H.

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Cherbourg : Mirabela Vian, danseuse

Mirabela Vian

La danseuse Mirabela Vian  déclare que l’acte le plus profond de la création est féminin. Photo Charlie Studio.

Indépendante et libre, elles avaient déjà le corps ancré et la tête connectée à l’au-delà dans notre histoire. Les Béguines, les Sorcières, les Pensantes, les Philosophes, les Artistes et les Guérisseuses de l’âme… Criante à l’émancipation, cette disponibilité, cette fougue délicatesse à se prendre pour un homme quand le danger ou la survie est un précipice. Exploratrice du monde et des sens, elle forge son caractère dans les mers (mères) agitées.

Elle ne contente pas, elle navigue entre les eaux !

À l’affut des nouvelles idéologies modernes, sa chair se fond dans ses vœux, ses appels et exigences au sein de la société. Sensiblement elle pose sa voix, si l’âme est poète, c’est une Muse. Une terre de refuge, un diamant qu’il faut tailler jour et nuit. Sa nudité n’est que beauté, volupté et clarté. Le savoir pour ces femmes vient de son corps : la durée, l’espace, la naissance. Elle sait s’inventer, s’installer au cœur des ouvrages. C’est immédiat une présence merveilleuse, cette sollicitude élégante qui produit en elle les soins tendres et infinis…

Essentielle, elle se tient debout, c’est la force d’un cri dont le processus intérieur aura permis l’essor d’une mélodie, d’un livre ou d’ une toile. Une trace éternelle. Ombre et lumière, elle apparaît sous toutes ses contrastes. Une fine observation de ce qu’est la vertu, dont les éléments de vie sont exposé, elle peut être secrète et enfermée mais aussi ouverte et originale, une vapeur qui se diffuse comme une grâce où elle irradie l’amour autour.

L’acte le plus profond de la création est féminin.

M.V.

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Tonnerre : Sophie Deshayes, flûtiste

Sophie deshayes photo Didier Olivré

Sophie Deshayes coordonne le festival « Musiques en Tonnerrois ». Photo Didier Olivré

Eh bien ! je trouve qu’il est bien difficile encore de programmer des femmes*. Non pas qu’il y ait de réticence de ma part bien au contraire, mais longtemps j’ai cru que Claude Arrieu était un homme, Mel Bonis également. Adolescente, j’imaginais Cécile Chaminade compositeur anglais ou américain (Cecil !) En littérature, en peinture, des femmes m’ont guidée : Sonia Delaunay avec son bal Bullier, les femmes du Bauhaus, Goliarda Sapienza et son magnifique « Art de la joie » ou encore son petit opus « moi, Jean Gabin ».

L’enfant du roman, subjuguée par l’incarnation du désir et de l’insoumission dans Pépé le Moko, rêve jusqu’à l’obsession de devenir Jean Gabin. C’est aussi ce que dit Susan Sontag dans ses conversations avec Jonathan Cott qui m’ont beaucoup inspirée il y a une dizaine d’années.

En musique, les figures féminines sont plus absentes de mon parcours. Bienheureusement, dans mon domaine de prédilection, je suis amenée à rencontrer des compositrices.

Parmi elles, Clara Iannotta, Diana Soh, plus récemment Manon Lepauvre et prochainement Lara Morciano (NDRL : le 26 mars à 21 h), dont je vais jouer le très puissant solo avec électronique, Embedding Tangles.

S.D.

* A ce titre, Musiques en Tonnerrois (NDLR: Sophie Deshayes en est la coordinatrice) n’est pas exemplaire mais on y travaille. Pour autant, l’équipe est tout à fait paritaire !

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Bagnols-sur-Cèze : Lise Khatib, pianiste

Lise Khatib

Lise Khatib est à la Haute école de musique de Lausanne

A toutes les femmes du monde, quelque soit leurs origines, leurs croyances, leur caractère, leurs goûts, je souhaite bonheur, succès et bien être. Que toutes puissent exprimer leur féminité comme elles le désirent, que toutes puissent s’épanouir dans leur vie en harmonie avec leur corps et leur être.

Courage et solidarité à toutes les femmes qui subissent de la discrimination pour leur sexe.

Mille pensées à toutes les femmes, autrices, philosophes, artistes, politiciennes, journalistes, et j’en passe, qui se sont battues pour que nous ayons nos droits et  que cette journée existe !

Mille pensées à toutes les grandes musiciennes et toutes les grandes pianistes qui ont su s’imposer dans un monde d’homme et ouvrir la voix à d’autres femmes. Reconnaissance intense et personnelle pour Simone de Beauvoir et Noémie de Lattre qui m’ont fait découvrir le féminisme, m’ont aidée à mettre des mots sur mes maux.

Gratitude pour toutes les femmes et tous les hommes qui font de leur mieux pour défendre l’égalité entre les sexes. Espoir de paix, d’équilibre, et que ce combat donne naissance à une société plus belle que celle qui l’a engendrée !

L.K.

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Monaco : Eugénie Andrin, chorégraphe

Eugénie Andrin photo Frédéric de Faverney

Eugénie Andrin. est invitée aux Chorégies d’Orange. Photo Frédéric de Faverney

J’ai longuement réfléchi avant de répondre, car nous voulons tous la même chose, et que dire qui ne soit pas une « banalité ».

Alors certes, comme tous, j’aimerais voir la fin de cette pandémie, j’aimerais qu’il n’y ait plus de guerre, de famine, de pollution… Bref, un cortège d’évidences, tel que je le pressentais.

Mais comme nous ne pouvons pas passer outre, alors mon vœux serait d’être optimiste malgré tout, ce que je ne suis pas naturellement.

Optimiste et toujours inspirée pour voir, lorsque cela est possible, la beauté de ce monde qui nous est trop souvent occultée.

Sinon, plus simplement, j’aimerais juste ressortir mon plus beau rouge à lèvres… ce qui signifierait beaucoup de choses !

E.A.

 

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Moscou/ Berlin : Liubov Medvedeva, soprano

Liubov Medvedeva

Liubov Medvedeva a fait ses études à Paris

 

Des femmes charmantes, tendres et merveilleuses !

Que ce jour, le 8 mars, vous donne une merveilleuse humeur et la réalisation de toutes les envies !

Laissez-le devenir le début de nouveaux départs qui n’apporteront que de la joie !

Des compliments sincères et des paroles aimables à vous toujours !

 

L.M.

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Issy-les-Moulineaux : Virginie Aster, compositrice

Compositrice Virginie Aster forme aussi à la gestion du trac

Compositrice Virginie Aster forme aussi à la gestion du trac.

 

On dit LA musique. On dit LA composition.

La musique est une muse qui attire l’Homme vers plus de féminité.

Pourvu qu’un jour la journée internationale des droits des femmes n’ait plus de raison d’exister et qu’autant de compositrices que de compositeurs puissent être joués.

V.A.

 

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Nancy : Noémie Lapierre, clarinettiste

La clarinettiste Noémie Lapierre de Noémie Lapierre est titulaire de l'orchestre de l'Opéra national de Nancy.

La clarinettiste Noémie Lapierre est titulaire de l’orchestre de l’Opéra national de Nancy.

Je me permets de reprendre le texte d’une chanson qui raisonne assez bien en moi pour cette journée…

Beaucoup des chansons de ce musicien/poète/parolier/slameur sont en hommage aux femmes, et il s’entoure en général de voix féminines dans ses albums.

“Mesdames”  Fabien Marsaud (Grand Corps Malade)

Veuillez accepter mesdames ces quelques mots comme un hommage
À votre gente que j’admire, qui crée en chaque homme un orage
Au cinéma ou dans la vie, vous êtes les plus beaux personnages
Et sans le vouloir vous tenez nos cœurs et nos pensées en otage
Veuillez acceptez mesdames cette déclaration
Comme une tentative honnête de réparation
Face au profond machisme de nos coutumes, de nos cultures
Dans le grand livre des humains place au chapitre de la rupture
Vous êtes infiniment plus subtiles, plus élégantes et plus classes
Que la gente masculine qui parle fort, prend toute la place
Et si j’apprécie des deux yeux quand tu balances ton corps
J’applaudis aussi des deux mains quand tu balances ton porc
Derrière chaque homme important se cache une femme qui l’inspire
Derrière chaque grand être humain pressé d’une mère qui respire
La femme est l’avenir de l’homme, écrivait le poète
Eh bien l’avenir s’est installé et depuis belle lurette
Vous êtes nos muses, nos influences, notre motivation et nos vices
Vous êtes Simone Veil, Marie Curie, Rosa Parks, Angela Davis
Vous êtes nos mères, vous êtes nos sœurs, vous êtes caissières, vous êtes docteurs
Vous êtes nos filles et puis nos femmes, nous on vacille pour votre flamme
Comment ne pas être en admiration et et sans commune mesure
Pour celles qui portent et fabriquent pendant neuf mois notre futur
Pour celles qui cumulent plusieurs emplois et ce sans sourciller
Celui qu’elles ont dans la journée est le plus grand, mère au foyer
Veuillez accepter mesdames cette réelle admiration
De votre force, votre courage et votre détermination
Veuillez accepter mesdames mon aimable faiblesse
Face à votre fragilité, votre empathie, votre tendresse
Veuillez accepter mesdames cette petite intro
Car l’avenir appartient à celles qu’on aime trop
Et pour ne pas être taxé de premier degré d’anthologie
Veuillez acceptez mesdames cette délicate démagogie

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Nice/ Paris : Roselyne Martel-Bonnal, soprano

Roselyne Martel-Bonnal

La soprano Roselyne Martel-Bonnal a enregistré Reflets solaires chez Calliope Records

 

En tant qu’artiste lyrique, dans cette situation inédite, je souhaite garder l’enthousiasme de notre merveilleux patrimoine musical à cultiver et à transmettre.

Que les restrictions actuelles soient une opportunité de re-découvrir la quintessence même de la grande musique et de nous relier à différents niveaux de conscience.

Pour ma part, je suis résolue à continuer d’enregistrer des disques de musique rare, comme je l’ai toujours fait.

Il reste tant de beauté à dévoiler et contre cela la pandémie n’y peut rien.

La musique panse les maux aujourd’hui plus que jamais.

R.M-B.

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Évian : Ornella Corvi, mezzo

Le mezzo OrnellaCorvi native de Marseille

La mezzo Ornella Corvi est native de Marseille

La femme-artiste est une force de la nature.
Une sorte de muse qui aurait retrouvé sa voix et s’offre le droit de FAIRE.
Retirant son costume de simple égérie, elle crée, fabrique, montre, démonte, dirige et invente chaque jour un langage merveilleux : celui de l’équité.

Elle s’engage, se rend visible, se danse, se chante, s’écrit, se peint, se photographie, se compose, se modèle, se sculpte,mais surtout, elle ne se cache plus. Elle s’existe.

Génies inconnues, silencieuses et oubliées pendant des siècles, absentes des livres d’art, des musées, des bibliothèques et des programmations : les artistes femmes sont pourtant depuis toujours au cœur de la création artistique.
Et c’est en bravant les interdits, les préjugés, les clichés et les pièges que certaines d’entre elles ont réussi à quitter peu à peu leur condition de femme-artiste pour s’autoriser à devenir ce qu’elles étaient réellement : des artistes comme les autres.

Depuis le XXe siècle les femmes n’ont eu de cesse que de réclamer des droits fondamentaux comme voter, aller à l’école, mais aussi : créer.
Il a fallu des luttes acharnées et des rapports de force coriaces pour arriver aujourd’hui à sentir un début de reconnaissance artistique.

Cependant, un constat s’impose : nous sommes aujourd’hui presque incapables de citer 5 noms d’artistes femmes avant le XXe siècle.
Il a fallu en effet attendre 1900 pour que les femmes puissent intégrer une classe aux Beaux-Arts.
Alors qu’il est institué en 1663, il faudra patienter jusqu’en 1903 pour qu’elles puissent se présenter au Prix de Rome.
À l’Exposition universelle de 1937, une exposition intitulée « Femmes artistes d’Europe » accorde un début de légitimité aux plasticiennes de l’époque. Une reconnaissance professionnelle qui ne durera pas à cause de la guerre et de l’Occupation, qui les renvoie illico presto à la maison.
Après la Libération, le droit de vote est enfin accordé aux femmes en 1944.
Deux ans plus tard, la Déclaration des droits de l’homme en 1946 qui « garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l’homme » ouvre de nouveaux horizons.
Il devient donc, en pratique, possible de devenir une artiste hors de toute spécificité féminine, d’épouse ou de mère.
Mais le combat est loin d’être gagné : à la Biennale de Paris en 1985, on compte seulement cinq femmes sur cent vingt artistes…
En 2020, dans les plus grands musées, les femmes artistes représentent moins de 10 pour cent des œuvres exposées.

Dans le monde musical, la situation est légèrement différente,mais présente tout de même un paysage tout en contrastes et en ambigüités.
Si depuis toujours, les jeunes filles de bonne famille étudientla musique, ces dernières ne pratiquent bien souvent que le chant, le clavier et quelques instruments à cordes : comme si les instruments étaient « genrés ».

Selon l’AFO ( association française des Orchestres)  37% seulement des instrumentistes dans les orchestres sont des femmes.
Surreprésentées dans les sections des cordes ( surtout de la harpe ) elles sont quasi absentes au pupitre de la percussion. Elles seraient dans les cuivres seulement 8 % à pratiquer le cor, 6% aux trompettes, 4% au tuba et 1% au trombone.

Selon la SACD ( Société des Auteurs et CompositeursDramatiques ), les chiffres de 2016 montrent que dans le spectacle vivant, les inégalités restent là aussi très préoccupantes.
Sur les 102 théâtres, orchestres et opéras subventionnés étudiés, la représentation féminine parmi les artistes programmées est de 2% de compositrices, 5% de librettistes, 24 % d’autrices de théâtre, 29 % parmi les metteuses en scèneet 40% de femmes parmi les chorégraphes.

Il en est de même pour les femmes cheffes d’orchestre.
Elles sont seulement 4% à obtenir ce poste alors qu’au moment de la formation au conservatoire, il y a autant d’élèves filles que garçons.
Nathalie Stutzmann, Laurence Equilbay, Emmanuelle Haïm sont autant de modèles inspirants qui réussissent à s’imposer dans le domaine de la direction, mais force est de constater qu’elles restent encore des exceptions.
Depuis 2020, l’Opéra de Paris essaie de corriger le tir et a crééun Concours international de Cheffe d’orchestre « La Maestra ».
À croire que les femmes aussi savent utiliser leur baguette !

Malgré les évolutions visibles, mais lentes, la représentation des femmes reste encore très faible, notamment dans les postes exposés comme chef d’orchestre, mais aussi comme soliste ou dans les conseils d’administration et les directionsdes institutions.
En France, en 2018, sur les 28 maisons d’opéra seulement trois d’entre elles étaient dirigées par des femmes.

Avoir des femmes sur les postes clés de direction permet de rendre plus visible et de concrétiser les possibilités de réussir.
Construire des vocations est un processus long et lent qui demande des images fortes, des modèles et des symboles.
Quand une femme dirige un opéra, un conservatoire, un musée, une mise en scène, un orchestre, un chœur, elle montre aux autres jeunes femmes qu’il est possible de devenir. Qu’il est possible de se projeter, d’étudier et de se former pour devenir qui l’on doit être et pas seulement ce que la société attend de nous.

Alors sincèrement, il arrive quand ?
Ce jour où nous n’aurons plus besoin d’écrire sur la notion de « femme artiste » ?
Ce moment où nous pourrons parler d’art sans devoir vous citer tout un tas de pourcentages épuisants pour vous prouverpar A+B qu’il y a un problème à régler ?
Cet instant beau, nécessaire et plus que jamais…. Essentiel… où femmes et hommes s’autoriseront à fabriquer l’égalité ?

Ce n’est pas d’une écriture inclusive dont nous avons besoin…mais tout simplement d’une inclusion.
Pour de vrai-e-s… sans se rendre la tâche plus compliquée et illisible qu’elle ne l’est déjà.

Femmes artistes, femmes de cœur, de ventre, d’âme et de beauje nous souhaite une journée de 365 jours à créer, inventer et devenir qui nous voulons être.
Et je remercie les hommes qui nous aideront à rendre ça possible.

O.C.

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