Une fois n’est pas coutume, le festival Vaison danses débutera vendredi soir au théâtre du Nymphée en accueillant le spectacle “Âme-Our” proposé par le duo Hob qui associe Hajare Akiri et Arthur Marmagne, partenaire sur scène et couple à la ville.

Outre le théâtre antique où se déroule grandement le festival Vaison danses, cette année, il revient à une programmation au théâtre du Nymphée et propose de petites formes. Comme ce vendredi 9 juillet à 21 heures, avec le spectacle “Âme-Our” chorégraphié et interprété par Hajare Akiri et Arthur Marmagne. L’été dernier, le couple à la scène, comme à la ville, avait dansé cette pièce à l’ancien cinéma  Le Florian pendant une exposition du collectif Artémis. Arthur Marmagne confie que certains passages musicaux sont de sa plume : « Trois musiques ne sont pas de ma composition. »

Ils se sont rencontrés au conservatoire à Paris et dans cette première création, les deux danseurs se racontent, racontent leur vie. « C’est notre histoire, elle parle du mélange de nos deux cultures », poursuit Hajare Akiri, française d’origine marocaine. En voix chorale, ils expliquent que la musique et la gestuelle ont progressé en même temps que grandissait leur spectacle : « C’est ce qui était intéressant c’est de ne pas avoir chorégraphié une musique ou mis une musique sur une chorégraphie. Mais que les choses se fassent ensemble.»

On comprend bien que Âme-Our est un jeu de mots sur amour avec la fusion des mondes et des pensées : Âme se rapprochant de Our : Nôtre. D’ailleurs our, en hébreu, signifie la lumière de joie ou la lumière du jour.

Hajare ou Arthur voient comme une opportunité de lever le rideau de Vaison danses : « C’est très intéressant de nous produire dans ce cadre et de sortir de la région parisienne. » Arthur ajoute : « Quand j’étais enfant, toutes les vacances nous les passions ici à Vaison. »

Si leur rencontre a eu lieu au conservatoire, tous deux se présentent comme autodidacte. Hajare glisse même qu’elle a été rapidement professionnelle, sans tirer de plans sur la comète comme on pourrait le rêver enfant et qu’on pratique une activité passion : « Je n’ai pas cherché à être danseuse, ça m’est tombée comme ça. J’ai eu beaucoup de chance. » Arthur avance une explication à cette réussite, où le travail et l’abnégation sont les clefs de l’entreprise : « C’est un métier difficile d’être artiste, il faut faire sa place et en vivre. »

Si à l’enfance la danse est associée très souvent au genre féminin, on peut penser qu’un garçon essuie quelques quolibets de poursuivre dans cet art : « Je n’ai pas ressenti de moquerie, car j’ai commencé à quinze ans, en regardant sur Internet. Après mon bac, je savais ce que je voulais faire et à 18 ans, je suis allé à Paris. »

Hajare et Arthur ont vécu dans la création les périodes de confinement : « On a pu passer beaucoup de temps ensemble pour cette création. »

Et pour eux le langage de la danse et universel et illimité : « Le renouvellement de la danse se fait aussi par la musique. Dans les années 1980, la danse a beaucoup évolué et ce changement a tendance à s’essouffler jusqu’à l’arrivée du hip-hop. » Hajare va plus loin : « S’il y a des limites c’est que c’est la personne qui se les crée. »

Et est-ce que ce langage est compris de tous ? « Ce n’est pas important. Chacun peut faire sa propre interprétation ; chaque personne est libre de ce qu’elle ressent. »

Bruno ALBERRO

 

Le programme de Vaison danses

  • Le vendredi 9 juillet à 21 heures au théâtre du Nymphée, Âme-Our de la compagnie Hob ;
  • Le samedi 10 juillet à 22h au théâtre antique, Mourad Merzouki, Folia ;
  • Le lundi 12 juillet à 22h au Théâtre du nymphée Françoise Murcia et Céline Bardoux, Les Ateliers ;
  • Le mardi 13 juillet au Théâtre antique, École-Atelier Rudra Béjart Lausanne, Études ;
  • Le samedi 17 juillet à 22 heures David Coria& David Lagos, ¡ Fandango ! ;
  • Le samedi 24 juillet à 22h, au théâtre antique, Gandini Juggling, Smashed ;
  • Le mercredi 28 juillet à 22h au théâtre antique, Ballet Preljocaj, Gravité.

Renseignement à Vaison danses