Après une année annulée et une autre incertaine jusqu’au dernier moment, les Chorégies d’Orange, par la bouche de son directeur Jean-Louis Grinda voient les choses avec optimiste pour la saison prochaine. Pour cette présentation, il a associé Richard Galy, président de société publique locale qui gère le festival lyrique, plus vieux festival de France.

Ce n’est pas sans plaisir que l’on voit,  à nouveau, à l’affiche deux opéras avec mise en scène aux Chorégies d’Orange. Comme à son accoutumée et fidèle à sa ligne de conduite, Jean-Louis Grinda renouvelle les genres et attirent de nouvelles têtes ou refait appel à des artistes dont la renommée est acquise. Ce sera le cas le jeudi 7 juillet avec la venue du maestro Myung Whun Chung et du pianiste Nicholas Angelich. Tout deux sont des habitués du Théâtre antique. Ils ont même joué ensemble, en ajoutant Martha Algerich, en 2015.

On passe à l’opéra ensuite, dès le lendemain 8 juillet. Certes les pointilleux diront que l’Elisir d’amore de Donizetti a déjà été donné, en 1983. Pour cette production née à Lausanne, ce sera dans une version signée Adriano Sivinia. Le même réalisateur avait séduit le public dans sa vision Le Barbier de Séville en 2018.  Cet Elisir sera l’occasion de retrouver le baryton basse Erwin Schrott, devenu la coqueluche de l’hémicycle romain.

La Missa Solemnis de Beethoven entre au répertoire des Chorégies d’Orange. On pourra entendre à nouveau la soprano Patricia Petibon qui n’était pas venue à Orange depuis 2005, dans les Contes d’Hoffmann mis en scène par Jérôme Savary. A ses côtés on pourra compter sur la présence de Marie-Nicole Lemieux, de Cyril Dubois et de Nicolas Courjal. Tous des fidèles du lieu et du festival.

C’est devenu une tradition depuis la prise de direction de Jean-Louis Grinda, le festival mélange les arts et les formes. Retour à la danse avec Giselle, un classique qui sera interprété le 18 juillet par le Ballet du Capitole de Toulouse. Il y a eu la nuit russe, la nuit espagnole, cette fois ce sera la nuit italienne le 20 juillet avec la venue de la Scala de Milan, dirigée par Ricardo Chailly, pour une soirée consacrée aux ouvertures et au chœur de Verdi.

Le ciné-concert trouve peu à peu sa place dans la programmation des Chorégies. L’été prochain, on revient même à Charlie Chaplin. Cet été, le samedi 30 juillet, on sera ému par la tendresse de Charlot dans les Lumières de la ville.

A peine remis de ses émotions, Lionel Bringuier à la baguette nous emportera dans les plaines de l’Ouest en dirigeant La Symphonie du Nouveau-monde de Dvorak mais aussi le Concerto pour violoncelle de Camille Saint-Saëns. Il sera interprété par Edgard Moreau en première partie de soirée.

La saison se terminera le samedi 6 août avec la Gioconda, opéra d’Amilcare Ponchielli, dans une mise en scène de Jean-Louis Grinda. Assurant aussi la distribution, il a invité le baryton mongole Enkhbatyn Amartüvshin qui fera ses premiers pas à Orange.

Bruno ALBERRO

 

Le programme :

  • Le 30 avril : Pop the opera ;
  • En juin : Musiques en fête ;
  • Le 7 juillet : concert Myung Whun Chung- Nicholas Angelich ;
  • Le 8 juillet : L’Elisir d’amore de Donizetti ;
  • Le 14 juillet : Missa Selemnis de Beethoven ;
  • Le 16 juillet : récital de la scène émergeante ;
  • Le 18 juillet : Giselle par le ballet du Capitole de Toulouse ;
  • Le 20 juillet : Nuit italienne par la Scala de Milan ;
  • Le 30 juillet : ciné-concert Les lumières de la ville de Chaplin ;
  • Le 5 août : La symphonie du nouveau monde de Dvorak
  • Le 6 août : La Gioconda d’Amilcare Ponchielli.

Renseignement aux Chorégies d’Orange