Ce lundi 20 juin à 20h30, France 3 animera en direct « Musiques en fête » depuis le théâtre antique d’Orange. Depuis 2011 et les 40e Nouvelles Chorégies d’Orange, cette émission télévisuelle lance le festival lyrique qui s’étendra du 20 juin au 6 août. Même s’il ne faut pas oublier le premier acte, joué en avril dernier, par « Pop the opera », une action auprès des collégiens, initiée depuis 2017 par la direction du festival lyrique.

La soprano Patrizia Ciofi sera de retour au théâtre antique.

Cette émission en direct et face à un mur de public permet d’entendre les grands airs opératiques mais aussi d’autres musiques, voire de la variété comme ce sera ce cas cette édition avec la venue d’Alain Chamfort.

Une fête populaire en prélude des autres spectacles annoncés cette année avec le retour de deux opéras en production et deux inédits ce qui est la marque de fabrique de Jean-Louis Grinda qui, dès sa prise de fonction en 2016, avait annoncé des changements. Changement dans les titres et changement dans les habitudes prises avec une production et une seule date. Là aussi, il aime à dire que cet événement, c’est maintenant et pas ailleurs. Alors ce sera « L’elisir d’amore » de Donizetti le vendredi 8 juillet et le samedi 6 août « La Gioconda » de Ponchielli. Autre nouveauté pour cette édition la venue de l’Orchestre et du Choeur de la Scala de Milan le mercredi 20 juillet pour une soirée verdienne. La phalange était programmée l’an passé, mais la Covid était passée par là, faisant barrage aux formations transalpines.

Une année Beethoven

Le chef Myung-Whun Chung était lui annoncé en 2020. Cette année-là, l’épidémie avait frappé plus durement encore, annulant tout le festival. Le maestro coréen devait dirigé alors la Ve de Beethoven. Petit changement, il mènera à la baguette son ancien ensemble l’Orchestre philharmonique de Radio-France dans le VIIe de Beethoven, en première partie il dirigera le pianiste français Pierre-Laurent Aimard qui mettra sous ses doigts le concerto n°5 de Beethoven, dit l’Empereur.

Une autre plage est laissée à Beethoven avec la « Missa Solemnis »  le jeudi 14 juillet avec à la baguette le chef John Nelson. Dans l’hémicycle, on pourra entendre des voix connues chez les solistes comme Marie-Nicole Lemieux ; Cyrille Dubois ou Nicolas Courjal, alors que la soprano australienne Eleanor Lyons fera ses premiers pas sur la scène romaine.
Les Chorégies d’Orange ont ouvert la voie à la danse en 2018. Après Jean-Christophe Maillot et le Ballet Maurice Béjart  de Lausanne, le plateau est offert au Ballet de l’Opéra national du Capitole de Toulouse et son directeur, l’ancien danseur étoile, Kader Belarbi qui a chorégraphié Giselle sur une musique d’Adolphe Adam.

Jean-Louis Grinda poursuit son idée de changement pour accueillir de nouveaux publics, c’est dans cet esprit qu’il renouvelle les ciné-concert en diffusant le 30 juillet « Les lumières de la ville » de Charlie Chaplin. Les images seront accompagnées par l’Orchestre national Avignon-Provence avec à sa tête sa cheffe attitrée : Debora Waldman.

Enfin le festival étale son tapis rouge à la jeune génération française de l’univers symphonique. Celle qui brille à l’étranger comme sur ses terres. Avec le chef Lionel Bringuier, de retour en France après son expérience californienne, et le violoncelliste Edgar Moreau pour interpréter qui le concerto n°1 de Saint-Saëns et qui la Symphonie n°IX de Dvorak.  Lionel Bringuier avait été pressenti pour venir à Orange quelques années auparavant. Quant à Edgar Moreau, il s’était produit en concert 2013, dans la cour Saint-Louis, avec les promus de 2012 de l’association ADAMI.

Bruno ALBERRO

 

Renseignements aux Chorégies d’Orange