Le succès fût populaire. Musiques en fête c’est bien la fête télévisuelle pour lancer les Chorégies d’Orange puisque l’émission de France 3 était capté ce lundi 20 juin, veille de la Fête de la musique, depuis le théâtre antique, c’est aussi un vecteur de popularité pour l’art lyrique avec une diffusion pendant une heure de grande écoute.
Depuis 2011 que France 3 installe ses caméras dans l’antre des Chorégies d’Orange, la formule a peu changé avec des duos, trios ou quatuors reprenant des grands airs du répertoire ; grands airs alternant de la danse ou des concertistes de talent. C’est aussi l’occasion pour Jean-Louis Grinda directeur des Chorégies de promouvoir son festival en faisant venir des artistes au programme de la prochaine édition qui s’étendra du 7 juillet au 6 août.
Ce fût le cas pour cette édition 2022 avec la présence du violoncelliste Edgar Moreau qui reviendra dans la Concerto de Saint-Saëns le 5 août, là on a pu l’entendre par deux fois, accompagnant Alain Chamfort ou en duo avec le violoniste Renaud Capuçon dans le double concerto de Brahms. S’il est un air qui revient dans « Musiques en fête » c’est bien « Nessun Dorma » de Puccini, extrait de Turandot. Il a permis de mettre en valeur le ténor René Barbera qui reviendra dans le rôle titre de « L’Elisir d’amore » de Donizetti le 8 juillet. Il aura à son côté la soprano Pretty Yende en Adina. Elle aussi a pu faire entendre son timbre devant un public orangeois conquis.
Si Musiques en fête laisse la part belle à la jeune génération, elle permet de fidéliser une troupe autour de valeurs reconnues à l’international comme Patrizia Ciofi, émouvante dans son aria fétiche « Addio del passato » de la Traviata de Verdi ou connues sur les scènes nationales telles Marc Scofoni, Jérôme Boutillier, Chloé Chaume ou Florian Laconi. Il semble bien s’amuser à Orange le ténor messin, quelque soit le genre musical. Il suffisait de voir son sourire après son interprétation de « The show must go on”, standard de Queen où il était soutenu le chœur de Pop the opera, et ses 370 jeunes collégiens de Paca qui ont travaillé toute l’année à ce projet.
Musiques en fête, c’est aussi la transmission, c’est aussi montrer que les musiques de film signées Vangelis ou d’autres sont aussi des musiques savantes. Comme on a pu l’entendre depuis le théâtre antique, dont celle que le compositeur grec a écrite pour « 1492 », elle en était bien la preuve, tout comme le Kiss extrait de « Le dernier des Mohicans » repris par Alan Gibbs à la cornemuse.
Le 7 juillet une soirée Beethoven
Les décors télévisuels démontés, après ce prélude et cette mise en bouche, les Chorégies vont véritablement commencer par un concert symphonique, avec au pupitre le maestro Myung-Whun Chung dans un programme Beethoven où il dirigera le Concerto n°5 pour piano dit de L’empereur interprété par le pianiste Pierre-Laurent Aimard. La seconde partie sera consacrée à la VIIe symphonie de Beethoven avec son exceptionnel adagio.
Au programme des Chorégies
- Le 7 juillet concert symphonique avec Myung-Whun Chung et Pierre-Laurent Aimard ;
- Le 8 juillet L’elisir d’amor de Donizetti ;
- le 14 juillet la Missa solemnis de Beethoven ;
- Le 18 juillet Giselle de Adolphe Adam par le Ballet du Capitole de Toulouse ;
- Le 20 juillet la Nuit italienne avec la Scala de Milan ;
- Le 30 juillet Les lumières de la ville de Charlie Chaplin ;
- Le 5 août La symphonie du nouveau monde de Dvorak ;
- Le 6 août La Gioconda de Ponchielli
Renseignement aux Chorégies d’Orange