Il est dit que cette saison 2024 des Chorégies d’Orange est une année de transition, que son statut juridique  va changer. Les instances décisionnaires annoncent que l’an prochain, ce sera le retour de deux opéras à l’affiche. Espérons ! A moins que les promesses continuent d’engager ceux qui les écoutent. Faisons confiance ! Cette année, il faudra apprécier Tosca en version concertante et écouter quelques grands noms de la scène internationale.

Certes, il y a de beaux noms à l’affiche des Chorégies d’Orange 2024, mais il faudra attendre la dernière soirée pour assister à une soirée lyrique, soit-elle un opéra en version concert. Pour le centenaire de la mort de Puccini, le festival le plus ancien du monde propose Tosca. Où sont les décors d’antan ? pourrait-t-on plagier Brassens et ses Funérailles. Même si pour cette soirée, lyrique, la soprano Alexandra Kurzack revêtira la robe de soirée de Tosca, alors que le ténor Roberto Alagna et le baryton Bryn Terfel s’habilleront en queue de pie.

Les trois têtes d’affiche sont connues et reconnues, mais cela suffira-il à compenser le prix d’une mise en scène pour resituer le drame napoléonien. Le public appréciera.

Jean-Louis Grinda, le directeur du festival a toutefois attiré d’autres grands noms de la scène musicale internationale à Orange et il poursuit encore sa politique culturelle pour amener aux Chorégies des publics diversifiés.

L’artiste en vogue, Mika, ouvre « le chant des possibles », où il sera accompagné sur la scène antique par l’Orchestre national Avignon-Provence, placé sous la direction musicale de sa cheffe attitré Debora Waldman. On retrouvera d’ailleurs la phalange avignonnaise et sa cheffe pour le ciné-concert avec « La ruée vers l’or » de Charlie Chaplin. Un exercice qu’elle pratique  une fois par an, et c’est justement pour les Chorégies, toujours avec application et succès.

Entre ces deux dates, l’affiche des Chorégies annonce la pianiste Katia Buniatischvili. Elle devait donner l’an passé le concerto n°23 de Mozart, Le concert avait été annulé, elle vient avec un autre programme, et elle interprétera le Concerto n°1 de Tchaïkovski devant l’Orchestre de Monte-Carlo.

Depuis plusieurs année, la danse a fait son entrée aux Chorégies, cette fois, Jean-Louis Grinda a fait appel à Thierry Malandain, directeur du Malandain Ballet Biarritz ; il dirigera Les Saisons, sa création 2024 qui sera précédée de L’Oiseau de feu de Stravinsky.

On passe du registre de la danse à celui du classic music pour aller vers le jazz, le blues, le gospel et d’autres musiques de la culture venue d’outre-Atlantique, avec le spectacle “Black Legends, le musical” pour entreprendre ce voyage vers d’autres univers.

La chose la plus étonnante est à venir avec ce récital du violoncelliste Edgar Moreau. La jeune star montante avait impressionné dans le Concerto de Saint-Saëns deux ans auparavant. Cette fois, il aura l’immense scène du théâtre antique pour lui, pour interpréter les six suites de Bach. Beau défi pour Edgar Moreau de capter l’attention des spectateurs deux heures durant avec comme seul compagnon, son instrument.

Les Chorégies n’ont pas sacrifié pour autant la jeunesse, malgré les contraintes financières. D’abord avec Pop the opera en ouverture de cette saison 2024, où collégiens de la Région Sud se partageront la scène. Pour la seconde date, ce sont les voix de demain qui continuent de trouver un espace aux Chorégies avec le concert de la Scène émergente.

Bruno ALBERRO

 

Au programme :

  • Vendredi 14 juin : Pop the opera ;
  • Dimanche 23 juin : Mika Philharmonique ;
  • Samedi 29 juin : Katia Buniatishvili ;
  • Vendredi 5 juillet : Ciné-concert La ruée vers l’or de Chaplin ;
  • Vendredi 12 juillet : Malandain Ballet Biarritz ;
  • Mardi 16 juillet : Black legends, le musical ;
  • Jeudi 18 juillet : Récital Edgar Moreau ;
  • Dimanche 21 juillet : Récital Scène émergente ;
  • Lundi 22 juillet : Tosca de Puccini en version concert.

Renseignement aux Chorégies d’Orange