Le ciné-concert est un exercice auquel Debora Waldman est rompue. Qui plus est aux Chorégies d’Orange où ce vendredi 5 juillet, la cheffe dirigeait “son” Orchestre national Avignon-Provence devant La ruée vers l’or de Charlie Chaplin.
Le festival lyrique revenait à cet auteur-acteur-musicien après une incursion chez Buster Keaton l’an passé et son Mécano de la Générale. Cette fois, avec La ruée vers l’or, les Chorégies proposaient un film de 1925 qui raconte les péripéties d’un prospecteur solitaire dans les froideurs de l’Alaska. Un film touchant où les images suffisent à déclencher l’émotion et le rire.
Si je m’attarde aux images c’est que la musique s’imbriquait au fil des tableaux, avec naturel. Et c’est bien cela le propre de la beauté, c’est qu’elle ne soit pas ostentatoire. Comme devant l’écran avec une direction métronomique calquée sur les scènes qui se jouaient sur le grand mur antique.
Cette gifle, ces coups de révolver claquant à points nommés, comme cela semblait facile. Quelle aisance et autant d’autorité dans la gestique. Mais la plupart le savent il est difficile de paraître facile. Chez Debora Waldman, c’est de l’art.
Au programme des Chorégies à 21h30 au théâtre antique :
- Le vendredi 12 juillet : Danse avec les Saisons de Thierry Malandain ;
- Le jeudi 18 juillet : Récital avec Edgar Moreau joue les Suites de Bach pour violoncelle seul ;
- Le lundi 22 juillet : Opéra Tosca de Puccini en version concert.
Renseignement aux Chorégies d’Orange