Attirer le 2e Grand Prix du concours Long-Thibaud- Crespin, l’année qui suit son attribution, à Vaison-la-Romaine, c’est la chance de l’association des Amis de la musique qui devait recevoir le pianiste Keigo Mukawa le 19 avril à la chapelle Saint-Quenin. Ce n’est qua partie remise. 

Le pianiste japonais Keigo Mukawa est attendu au cours de la saison des Amis de la musique de Vaison-la-Romaine en Vaucluse, auréolé du 2e Grand-Prix du concours Long-Thibaud- Crespin 2019, réservé à son instrument. Il sera sous les voûtes de la chapelle Saint-Quenin ce 19 avril.

Le pianiste Keigo Mukawa a obtenu le 2e Grand Prix du concours Long-Thibaud- Crespin 2019.

Il explique que c’est suite à une rencontre, celle de la chance pour l’association vaisonnaise : « Je connais une famille qui habite à Avignon et j’ai rencontré Anne Volkringer (NDLR : en charge de la programmation pour les Amis de la musique à Vaison) Elle est venue ensuite écouter un concert à Paris et on a échangé nos coordonnées. C’est ce type de rencontre qui permet de développer nos réseaux. »
Bien qu’il vive depuis six ans en Occident, Keigo  Mukawa a gardé un accent typique du pays du Soleil levant. Six ans qui lui a ont permis de s’habituer à un changement culturel et de défaire peu à peu d’une éducation codifiée : « Ce qui change surtout c’est la mode de communication. Dans une société codifiée il faut de mots pour se comprendre. Alors qu’en France il faut beaucoup parler pour se comprendre. En plus au Japon, il n’y a qu’une seule culture qui est tournée vers la mer. En France il y a beaucoup de régions différentes, donc des modes de communication différents. » Il explique que son adaptation n’a pas été aussi simple : « J’ai trouvé très difficile, surtout à Paris. Vivre à Paris, c’est difficile mais si j’ai fait mes études à Tokyo qui est aussi une grande ville. Je suis né en campagne et j’ai toujours préféré la campagne à la ville. »
Pour Keigo Mukawa, la question de choisir entre la musique classique et traditionnelle ne s’est pas posées : « Dans ma famille, il y avait un piano, il était là quand je suis né. C’était naturel que je m’intéresse à cet instrument. Le violon, m’intéresse aussi, mais c’est vraiment très difficile. » Bien lui en a prix de poursuivre son apprentissage du piano, comme en témoigne les nombreux prix internationaux qui lui ont été remis et qui lui ouvre les portes des salles et des lieux de concert : «Je m’en compte avec ce 2e prix au Long-Thibaud- Crespin, il a ouvert de nombreux projets en France. J’ai donné beaucoup de concerts au Japon, mais peu en France, ce prix m’offre des opportunités. »
Il juge que la formation en France ou au Japon se sont bien combinées et ont été complémentaires : « C’est comme la cuisine. Au Japon c’est très fin et je peux trouver la même chose dans la cuisine française. »
Quand on lui demande quel est son compositeur préféré, il cite des étapes : « Pendant longtemps, ça a été Chopin. Je comprends Chopin et ce qu’il a dû ressentir en s’installant à Paris après avoir quitte son pays. En arrivant en France, j’ai découvert la beauté de Ravel. Ce qui me plaît c’est la coexistence de la solitude et du charme. » 

Bruno ALBERRO

La vidéo de Keigo Mukawa 

Renseignement à Keigo Mukawa

Au programme des Amis de la musique

  • Le dimanche 22 mars à 18 heures avec Alter duo composé de Julien Mathias à la contrebasse et de Jean-Baptiste Mathulin au piano pour un programme de musique russe ;
  • Le dimanche 19 avril, le pianiste japonais Keigo Mukawa ;
  • Le dimanche 24 mai, la soprano Laetitia Grimaldi, soprano sera accompagnée du pianiste Amiel Bushkewitz. Le duo propose “Une soirée chez la princesse de Polignac” ;
  • Le concert du 7 juin, Félicien Brut à l’accordéon et Julien Martineau à la mandoline ;
  • Le 3 juillet pour fêter les trente ans de l’association en fanfare, au propre comme au figuré en recevant  une harmonie belge de Bruges pour une aubade à 11 heures donné place Montfort avant un concert en soirée à 21 heures au théâtre du Nymphée.
  • Le dimanche 11 octobre, Aurélie Jarjaye, soprano, donnera un récital accompagnée par Florian Caroubi au piano et le clarinettiste Jonathan Gleyze ; 
  • Le dimanche 18 octobre, l’ensemble Barbara Furtuna ;
  • Le dimanche 8 novembre à la cathédrale, la Chorale Cant’ouvèze.

Renseignement à Les Amis de la musique