Trois concerts presque en suivant sont inscrits à l’agenda du pianiste Jean-Baptiste Doulcet en ce début d’automne. En commençant par Châteauneuf-de-Gadagne où il est attendu ce dimanche 4 octobre aux Musicales de Gadagne, chères à son président Alain Simon. Il descendra en Vaucluse auréolé d’un 4e prix du prestigieux concours Long-Thibaud-Crespin 2019.
Pour le pianiste Jean-Baptiste Doulcet, l’année 2019 avait bien terminé avec un 4e prix obtenu au fameux concours Long-Thibaud-Crespin. De quoi le mettre en appétit quand il s’est vu ouvrir les portes des salles prestigieuses prêtes à accueillir les noms en devenir. C’était sans compter sur la pandémie qui a figé le monde et cadenassé les salles de concerts. Alors quand une date se présente, Jean-Baptiste Doulcet la saisit. Il était même prêt à donner deux concerts : l’un à 11 heures, le second à 16 heures quand les jauges sont trop réduites. A Chateauneuf-de-Gadagne, ce dimanche 4 octobre, un repas de mariage repoussé permet aux organisateurs de récupérer la salle de l’Arbousière, assez grande pour accueillir en une fois le public à 16 heurtes.
Pour Jean-Baptiste Doulcet, cela n’avait que peu d’importance. « C’est vrai que deux concerts une même journée, c’est beaucoup d’énergie. Et il n’y a pas dans ma tête une répétition générale et un concert qui suit. Pour reprendre une expression de cycliste je n’en garde pas sous la pédale au premier horaire. D’ailleurs j’ai besoin des pédales », s’amuse-t-il.
Jean-Baptiste Doulcet a été finaliste du concours Long-Thibaud-Crespin, qui s’est tenu 8 au 16 novembre 2019.
Ce concert met fin à une longue trêve qu’il a vécue comme une période difficile, où il a dû renoncer à des concerts qui s’ouvraient à lui comme finaliste de ce prestigieux concours : « C’est difficile de se mettre à travailler un programme quand on n’a pas d’objectif, ni à court terme, ni à long terme. Cette période a permis aussi de mettre en perspective pas mal de choses. Je me suis dit alors que c’était le moment de préparer un programme avec des morceaux que j’aime. Je me suis demandé aussi à quoi allait ressembler demain. sentir qu’on ne travaille pas dans le vide, car les répétitions sont différentes des concerts. La reprise des récitals va nous remettre en selle. Revenir au spectacle vivant, c’est le but de l’interprète.»
Cette conception de son métier ne l’a pas empêché de se produire sur la Toile : « Il a bien fallu s’adapter et utiliser la vidéo à défaut. C’est mieux que rien. Que ce soit pour un concert enregistré ou en direct dans un festival en ligne. Ce qui est différent c’est que sur Internet, les schémas sont plus courts car si le spectateur peut être attentif pendant une heure de concert, devant son écran ce sera quelques minutes. La réalité sonore n’est pas la même. Pour l’interprète, c’est difficile d’imaginer l’énergie comme on peut le ressentir entre le public et l’artiste.»
Jean-Baptiste Doulcet a vécu son séjour confiné au Danemark avec comme seul instrument un piano électrique : « Là-aussi, j’ai fait avec ce que je disposais. »
Photo crédit Masha Moscini
Où entendre Jean-Baptiste Doulcet ?
- Le dimanche 4 octobre à 11 et 16 heures aux Musicales de Gadagne ;
- Le jeudi 8 octobre à 20h pour les Pianissimes (Musée Guimet, Paris, et transmis en direct sur Recithall.com) ;
- Le vendredi 9 octobre sur la radio danoise en direct à 20h (DR – www.dr.dk) – improvisations sur des thèmes de Beethoven.
Renseignement aux Musicales de Gadagne
